Humeur

Isolement

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« Dès le 9 juin, certains secteurs pourront reprendre leur activité comme les restaurateurs ou les salles de sport. Dans cette dynamique de retour à la normale pour chaque travailleur, le gouvernement a décidé d’assouplir le recours au télétravail », peut-on lire sur son site. Le gouvernement est bien bon. Voilà en effet plus d’un an que certains n’ont pas remis les pieds au bureau, que leurs rapports sociaux au travail se résument à des échanges sur Zoom, Teams ou par téléphone interposé… Arc-bouté sur le dogme du télétravail systématique, l’État, magnanime, fixe à trois le nombre minimum de jour de télétravail par semaine pour la fonction publique, renvoyant le privé à des négociations entre employeurs et représentants des salariés. L’objectif étant de permettre aux salariés qui en souffrent de « rompre l’isolement »… On ne nie pas que le télétravail a permis de réduire le nombre de contaminations. Mais alors que la pandémie décroît, plus de souplesse serait la bienvenue. À défaut, le gouvernement devra prendre plus sérieusement en compte qu’il ne le fait aujourd’hui les dégâts que cet enfermement aura causés.