Humeur

Jeunes en peine

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Aux États-Unis, le lancer de coiffe des jeunes diplômés d’universités prestigieuses est souvent synonyme d’une rentrée dans la vie active à marche forcée pour rembourser une dette colossale qui ne peut être rapidement résorbée par les salaires des fonctions visées. Mais, sans ce précieux sésame, pas d’ascension dans les hautes sphères. Si le programme fédéral ne fixe ainsi pas de limite au montant emprunté et que nombre d’étudiants s’endettent au-delà de ce que l’avenir leur promet les premières années, une autre problématique se dessine : bien plus qu’un système de financement des universités fragilisé, n’est-ce pas le spectre d’une fracture sociale qui s’immisce pendant que la crise continue de creuser des inégalités ? Le « toujours plus » pour mieux sombrer dans un véritable cauchemar en vaut-il la peine ? Si le système français n’en est pas encore arrivé à ces extrêmes, il reste cependant du travail pour mettre le pied à l’étrier à la jeunesse, dans de bonnes conditions. Des plans spécifiques ont été lancés et le gouvernement planche, pour la rentrée, à un revenu d’engagement pour les jeunes en difficulté. Reste à voir si la copie ne sera pas révisée.