Humeur

La souveraineté numérique

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Gérard Martinez est le directeur général d’Aktantis. (©Aktantis)

L’Europe aspire à retrouver sa souveraineté numérique et technologique. Mais comment rivaliser avec les États-Unis et la Chine sans cluster puissant ? Le rapport Draghi sur la compétitivité européenne souligne le retard de l’UE. Tandis que les grandes puissances disposent déjà de pôles spécialisés dans l’IA, les semi-conducteurs ou le numérique, l’Europe reste en retrait.

Un écosystème deeptech puissant, c’est la capacité à fédérer chercheurs, start-up, PME innovantes, grands groupes industriels et acteurs publics dans une dynamique commune. Cet écosystème a besoin de moyens et d’une masse critique pour transformer l’innovation locale en leadership global.

Ce paradoxe s’accentue alors que les financements publics diminuent. Car un cluster n’est pas une dépense, mais un investissement stratégique. Catalyseur de talents, d’investissements et de synergies, il crée de la valeur et renforce notre autonomie.

Depuis 2005, les pôles ont prouvé leur efficacité avec 14 000 entreprises impliquées, 28 000 projets labellisés, 55 Md€ mobilisés, et une croissance de 28 % supérieure pour les PME membres. Infrastructures d’innovation, les fragiliser reviendrait à briser une dynamique déjà éprouvée.

Nos pôles de compétitivité sont donc actifs et performants, mais leur modèle ne peut être stabilisé qu’avec l’appui du financement public. La compétition mondiale se joue dans les clusters. La France et ses régions n’ont pas le luxe d’attendre.

Pôle de compétitivité mondial dédié aux technologies deeptech, Aktantis rayonne depuis plus de 20 ans en régions Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. Il est devenu une référence dans les technologies clés que sont la microélectronique, l’IoT, la cybersécurité, l’IA, la photonique et l’imagerie. Aktantis fédère plus de 300 acteurs industriels, grands groupes, PME et start-up ainsi que des laboratoires de recherche et des universités.