Humeur

Lapsus

Thierry Carrere, avocat à Toulouse, ancien bâtonnier. (Crédit : DR)

L’emploi d’un mot pour un autre est souvent risible et parfois embarrassant. Selon une théorie psychanalytique, le lapsus pourrait être révélateur. Il aurait alors une relation avec l’insincérité et l’inconscient.
Les femmes et les hommes politiques, très exposés, sont les auteurs de lapsus célèbres : Fellation pour inflation, gode pour code, pine de mort pour peine de mort, empreintes génitales pour digitales, sexe pour texte qu’il convient de durcir, premier minus pour premier ministre, branlé pour ébranlé, gaz de shit pour gaz de schiste, baiser pour baisser l’impôt…
René Char nous lègue une très belle formule : « Les mots qui vont surgir, savent de nous des choses que nous ignorons d’eux. »