Une entreprise régionale, et non des moindres, fait à son tour les frais de changements d’orientation stratégique de nos champions nationaux. Après la SAM, en Aveyron, dont Renault s’est désengagé, c’est l’avenir de Scopelec qui s’obscurcit après la décision d’Orange de ne pas renouveler « un marché d’exploitation et de maintenance des réseaux télécom à hauteur de 150 M€ annuels », selon le communiqué de la Confédération générale des Scop.
Le groupe coopératif, qui vient d’emménager dans son nouveau siège social au sein de l’abbaye-école de Sorèze, dans le Tarn, est pourtant un poids lourd dans son secteur, affichant en 2020 près de 464 M€ de chiffre d’affaires et 3800 emplois. Ce sont 1910 d’entre eux, dont 500 en Occitanie, qui se voient menacés par cette décision de l’opérateur téléphonique, lequel lui a préféré, selon la présidente de Région, « un nouveau prestataire basé au Luxembourg ». Un choix d’autant plus regrettable qu’Orange — dont l’État est actionnaire à hauteur de 23 % – met en avant, à tout propos, ses principes RSE. Vous avez dit social washing ?