
L’électrification des mobilités constitue un levier majeur de la décarbonation, celle de la voiture au premier plan. L’Europe affiche de grandes disparités, où la Norvège atteint 94,3 % d’immatriculations électriques nouvelles, contre 15 % en moyenne ailleurs, avec 16 % en France, 20 % au Portugal et au Royaume-Uni, 35 % aux Pays-Bas et 13,5 % en Allemagne. Cette dernière compte 2,7 millions de véhicules électriques - 1,6 million en France - et les constructeurs proposent une offre diversifiée et compétitive. Les Français semblent, quant à eux, un peu à la traine.
Pour rendre cette mobilité accessible à tous, il est essentiel de renforcer le déploiement des infrastructures, notamment les bornes de recharge en ville, en zones rurales et dans les entreprises. Les copropriétés et la voie publique représentent la dernière barrière à franchir. Les collectivités locales jouent un rôle stratégique en planifiant et en mutualisant les installations, tandis que les entreprises électrifient leurs flottes pour réduire leurs coûts et empreinte carbone. Toutefois, une généralisation passe par des démarches simplifiées, un financement sécurisé et une disponibilité fiable du réseau électrique.
La France bénéficie d’une électricité à 98 % décarbonée, parmi les moins chères d’Europe. La mobilité électrique représente une opportunité environnementale, industrielle et sociale à saisir sans attendre.