Humeur

Patternité

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Jennifer Legeron.

Les droits des salariés sont un peu comme une ligne qu’il faut savoir déplacer mais pas franchir brusquement, au risque de se retrouver face à un mur. C’est exactement avec cet esprit audacieux que les actifs de la génération Z, outre-Manche, soumettent au sortir de la crise, l’idée de congé « patternité », comprenez pour accueillir ou dire adieu à un animal domestique. Vous avez bien lu. Bien que le jeu de mot fasse sourire, il s’agirait pourtant d’un besoin réel qui émane des changements de paradigmes suscités par la pandémie plutôt que d’une simple lubie…

Car au-delà d’une demande qui peut paraître caricaturale, c’est bien un pendant de la famille traditionnelle qui a émergé. L’animal de compagnie devient de plus en plus souvent un substitut d’enfant. Cependant, si cette demande trouve écho chez nos voisins, il serait aussi de bon ton de remanier le congé paternité qui, lui, évolue lentement. Sa durée n’excède pas une à deux semaines au Royaume-Uni, tandis que les Islandais bénéficient, eux, de 10 semaines et de trois mois à se partager en couple. Un pas de plus vers la modernité qui ne semble pas être ici une priorité.