Où placer le curseur ? 60, 61, 62, 63, 64, 65, voir au-delà ? Le débat, dans cet entre deux-tours, se cristallise notamment autour de l’âge de départ à la retraite. Un marqueur qui permettrait aux dégagistes et aux tout-sauf untel de faire facilement le tri. Trop facilement peut-être. L’allongement de l’espérance de vie et la baisse du nombre d’actifs rendent mathématiquement la réforme des retraites indispensable sauf à attendre patiemment que le système explose et que les générations futures soient contraintes de financer elles-mêmes leurs vieux jours…
Difficilement acceptable. Pour autant, la solution ne réside certainement pas dans la fixation de cette simple variable. C’est une réforme en profondeur à laquelle devra se livrer le futur locataire de l’Élysée. Une réforme qui, compte tenu de l’extrême sensibilité de l’opinion publique à la question des retraites, exigera une grande capacité d’écoute et beaucoup de courage. À quoi on ajoutera, pour avoir des chances de réussir, des qualités de pédagogue, que, pour le coup, les deux prétendants ont encore peu montrées.