Humeur

Pédagogie

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Agnès Bergon.

Tout ça, pour ça… Des heures et des jours de débats et d’empoignades, de petites phrases assassines et de grandes envolées, de mensonges éhontés et de contrevérités… pour, au final, dégainer une énième fois le trop célèbre 49.3 et fermer définitivement la porte à un vote de l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites. Le gouvernement ne s’est pas grandi en utilisant ce trop commode moyen de passer par-dessus la représentation nationale. Les députés non plus, quel que soit leur bord. Entre dogmatisme et calculs électoralistes, médiocrité et clientélisme, aveuglement et populisme…

Quel est le pire des maux ? Seule certitude, la chose publique sort une nouvelle fois abîmée de ces échanges où le mépris le dispute à l’invective. Des dizaines de mobilisations et des kilomètres de manifestation plus tard, la réforme est au point mort, adoptée par le Sénat, mais rejetée par une immense majorité de la population à qui l’on n’a pas su ni même tenté d’expliquer la nécessité de réformer un système intrinsèquement inégalitaire.