Humeur

Pouvoir d’achat

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Agnès Bergon.

Envolée du prix de l’énergie, retour de l’inflation : le pouvoir d’achat pourrait bien devenir le sujet phare de la présidentielle. Pour répondre aux légitimes attentes de leurs électeurs, les candidats surenchérissent : hausse des salaires, revalorisation du Smic, relèvement des retraites, baisse de la TVA. L’imagination des potentiels futurs locataires de l’Élysée est sans limite. Le phénomène inquiète certains économistes. Notamment Jérôme Mathis, qui dans une tribune du Monde, pointe chacune de ces propositions pour en révéler les failles.

« Réclamer une hausse de pouvoir d’achat revient à exiger que le fruit de son travail ou de son épargne permette de consommer plus », explique-t-il. Or, les Français se situent déjà « au sommet de la pyramide mondiale de consommation ». Selon lui, les candidats devraient plutôt faire oeuvre de pédagogie. « La hausse du pouvoir d’achat peut s’obtenir par des gains de productivité, nécessitant d’investir dans la recherche-développement et la formation », écrit-il. À défaut, ces vaines promesses ne feront qu’accroître les frustrations.