Humeur

Prix

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Agnès Bergon.

San Marina vient de rajouter son nom à la liste, de plus en plus fournie, des enseignes du secteur de l’habillement et de la chaussure qui, en grande difficulté, ont dû ou risquent de fermer leurs magasins et de licencier leurs personnels. Après Camaïeu, Go Sport, André, Burton, Kookaï… soit plus de 6600 emplois menacés ou perdus. Dans une indifférence quasi générale. Et d’autres noms du prêt-à-porter pourraient bien très rapidement venir grossir leurs rangs.

Au pays de la Haute couture et du luxe florissant – LVMH vient d’annoncer un résultat record de plus de 14 Mds€ en 2022 –, les Français, champions de la chasse aux bonnes affaires, accros aux prix cassés, ont fini par délaisser les enseignes physiques pour se ruer sur le commerce en ligne et les déstockeurs qui bradent allègrement les produits venus de Chine.

Après le mouvement des Gilets jaunes qui a transformé les centres-villes en champ de bataille pendant de nombreux weekends, puis la pandémie de Covid qui a contraint les enseignes à baisser leurs rideaux pour de longs mois, l’inflation, qui a conduit de nombreux concitoyens à se serrer un peu plus la ceinture, ne devrait pas infléchir la tendance. À qui le tour ?