Humeur

Procrastination

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Quel sort connaîtra le volumineux rapport sur les défis économiques post-Covid – à savoir le changement climatique, les inégalités et le vieillissement de la population – que vient de rendre la commission présidée par le prix Nobel d’économie 2014, Jean Tirole, et l’ancien chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, un aréopage mis en place au sortir du premier confinement pour trouver une issue à la crise ? Depuis qu’il a été remis au chef de l’État à la fin du mois de juin, c’est le silence complet. Trop ambitieux, pas assez concret ? Ou à l’image du prérapport du Giec, trop catastrophiste ? Un message qui à l’orée de l’été, après trois confinements successifs a du mal à passer ?
« Les trois défis sont des bombes à retardement. Leurs effets immédiats sont bien plus faibles que leurs effets de long terme, ce qui incite les décideurs à temporiser. Mais le coût pour y répondre augmente au fil du temps », écrivent pourtant les membres de la commission Blanchard-Tirole, lesquels dénoncent cette tentation qui guette tous les dirigeants de la planète, celle de la procrastination.