20 Mds€, c’est le coût des mesures que l’exécutif entend faire voter pour préserver le pouvoir d’achat des ménages les plus durement affectés par l’inflation. Des mesures temporaires pour faire face à une situation désormais durable… Dans Le Monde, l’économiste Jean-Pierre Malrieu a une autre lecture du moment que nous vivons : « Lorsque produire devient plus difficile ou plus cher, il n’existe aucun moyen de maintenir le pouvoir d’achat. Si les matières premières manquent, si elles se renchérissent, il est totalement illusoire d’imaginer maintenir le niveau de consommation mesuré en quantité de biens et de services […] Les discours politiques qui prétendent sauvegarder le pouvoir d’achat de la population dans son ensemble sont donc purement démagogiques. » Au risque de heurter, il ajoute : « En ces temps de surconsommation et sur fond de crise écologique, l’inflation est un don du ciel, qui doit appeler les membres de la société à se reposer la question de l’arbitrage entre, d’un côté, les désagréments du travail, la renonciation au loisir, la détérioration de l’environnement et, de l’autre, la satisfaction de nos besoins matériels. »