Humeur

Sans limites

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Agnès Bergon

Élisabeth Borne vient d’être nommée première ministre. Dont acte. Deuxième femme en 31 ans à accéder à ce poste. Nommée parce que femme, justement. Qu’elle soit diplômée de Polytechnique et des Ponts et Chaussées ne semble pas suffire à la qualifier au poste. Qu’elle ait été directrice de la stratégie à la SNCF, directrice des concessions chez Eiffage ou PDG de la RATP, non plus. Effectivement, ce n’est pas une politique. Elle n’a jamais été élue… Depuis sa nomination, les commentaires vont bon train. Rigide, pour certains, alors que pour d’autres elle manque de poigne… On a aussi pu lire que cette femme « effacée » venait « de passer cinq ans au gouvernement sans que les Français n’aient appris à reconnaître son visage »… Même si, en qualité de ministre des Transports, puis de l’Écologie et enfin du Travail, d’autres lui collent un sacré bilan, depuis le démantèlement du service public ferroviaire jusqu’à une réforme de l’assurance chômage jugée inique en passant par un bilan écologique prétendument désastreux… lui reprochant tout et son contraire, dans un bel ensemble pitoyable