« Il fait frais, non ? » C’est une locution qu’on s’apprête tous à répéter, cet hiver — voir les prochains mois, dans des locaux où le chauffage ne devrait pas excéder 19°. Car si le mot sobriété — jadis, doté d’une connotation négative — est aujourd’hui presque sur toutes les lèvres, la question est de savoir si cette recommandation, parmi d’autres, sera indolore bien qu’elle fasse consensus, du patronat aux citoyens. Le gouvernement a présenté jeudi dernier un plan de sobriété énergétique, avec l’objectif de réduire de 10 % la consommation d’énergie de la France en deux ans.
Un plan qui doit permettre de passer l’hiver, alors que les menaces de coupures d’énergie sont bien réelles, grâce à « des gestes qui allègent nos factures et réduisent notre empreinte sur le climat ». Tandis que beaucoup d’entre nous sont prêts à engager des efforts, l’Arabie Saoudite vient de se voir attribuer l’organisation des Jeux asiatiques d’hiver en 2029 — une aberration. Pour ce faire, elle entend construire une station de montagne unique, en plein coeur du désert, tout en prônant l’écoresponsabilité du projet. L’argent qui coule à flots semble décidément changer radicalement la définition d’écoresponsabilité.