Humeur

Tabou

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Margaux Thokagevistk

Dès cet été, les employées de Carrefour souffrant d’endométriose (maladie gynécologique inflammatoire et chronique) auront droit à 12 jours d’absence par an, financés par l’entreprise. Une petite révolution tant le sujet reste tabou dans la société et encore davantage dans le milieu professionnel.

Selon une étude Ifop, parue en octobre 2022, 53 % des femmes salariées ont des règles douloureuses et 35 % d’entre elles déclarent que leurs douleurs périodiques impactent négativement leur travail.

Si plusieurs associations militent pour un droit systématique au congé menstruel à l’image de ce qu’il se fait en Espagne, d’autres voix s’élèvent pour alerter sur les dérives potentielles d’une telle loi, craignant notamment une stigmatisation des femmes sur le marché du travail. Alors, à défaut d’une loi, tant celle-ci semble pour l’heure inenvisageable, il serait temps de penser à des solutions alternatives (télétravail, salles de repos…) et surtout d’installer au coeur du débat public la question de la prise en charge de la douleur des menstruations. Sans honte, ni gène…