Humeur

Transformation

Lecture 1 min
Agnès Bergon.

Publiée le 12 janvier, l’information est passée inaperçue jusqu’à ce qu’un prix Nobel de la Paix ne souligne son incongruité à l’occasion du récent forum de Davos. Le PDG de la compagnie nationale pétrolière Abu Dhabi National Oil Company, a été désigné pour présider la 28e conférence de l’Organisation des Nations unies pour le climat – la COP28 pour les intimes –, qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï.

Une nomination qui, à tout le moins, interroge, puisque c’est sous sa férule que quelque 196 pays tenteront en fin d’année de trouver un nouvel accord pour enrayer le changement climatique, que les industries pétrolières et gazières – est-ce nécessaire de le rappeler ? – ont largement contribué à créer. Un pas de plus vers une main mise de ces industriels sur les négociations onusiennes sur le climat après que 600 de leurs lobbyistes aient participé à la précédente COP en Égypte ? De son côté, le PDG du géant pétrolier des Émirats arabes unis, a, lui, indiqué vouloir faire de cette COP « une occasion de transformations ». Reste à savoir jusqu’à quel point.