Humeur

Valeur

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Agnès Bergon.

Si la question de l’érosion du pouvoir d’achat a longuement agité la campagne, certains n’ont pas ce genre de préoccupation. En effet, à chaque nouvelle assemblée générale d’actionnaires (c’est la pleine saison !), la rémunération des dirigeants de grandes entreprises fait polémique. Premier à se voir épingler, le directeur général d’un grand groupe automobile. Mais d’autres pourraient suivre. Qualifié de « choquant » et « d’astronomique » par les deux finalistes de l’élection présidentielle, le montant estimé de sa rémunération (66 M€) a un peu de mal à passer.

Ce d’autant que ces multinationales font, à la moindre occasion, étalage de leur politique RSE. Ainsi, le dernier rapport de Stellantis prétend-il aborder « les enjeux sociétaux fondamentaux tels que la diversité, l’inclusion et le changement climatique, en mettant en oeuvre un modèle économique créant de la valeur partagée et durable pour l’ensemble de ses parties prenantes ». Manifestement, la notion de partage de valeur n’a pas le même sens pour tout le monde. À moins que les termes « parties prenantes » aient un sens caché…