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Jean-Philippe Girard récompensé par le Grand Prix Oberling-Haguenau de la Fondation ARC

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Photo de Jean-Philippe Girard
Jean-Philippe Girard est chercheur en biologie cellulaire (©Fondation ARC).

Directeur de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (IPBS) à Toulouse, Jean-Philippe Girard a reçu le 18 avril 2024 à Paris le Grand Prix Oberling-Haguenau de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer.

Ce prix récompense ses découvertes majeures sur le rôle des vaisseaux sanguins HEV dans la mobilisation des défenses immunitaires et l’efficacité des immunothérapies contre les cancers. Ces avancées ont été réalisées par son équipe de recherche à l’PBS, dans le cadre d’un programme labellisé par la Fondation ARC.

Décerné chaque année depuis 2019, en mémoire du professeur Charles Oberling et du docteur Françoise Haguenau, ce prix est doté de 150 000 €. Il a vocation à saluer les les avancées structurantes de la recherche en cancérologie.

Jean-Philippe Girard étudie le rôle des vaisseaux sanguins dans les maladies inflammatoires chroniques et le cancer, un sujet sur lequel il a commencé à travailler à la faculté de médecine d’Harvard à Boston dans les années 1990. Il a notamment découvert la présence, dans les tumeurs, de vaisseaux sanguins très particuliers dits « HEV » pour high endothelial venules qui facilitent l’accès vers les cellules cancéreuses de certains globules blancs, les lymphocytes tueurs, et entrainent ainsi une destruction efficace des tumeurs.

Dans le cadre d’une collaboration avec l’Institut Claudius Regaud, l’équipe du chercheur de l’IPBS a découvert que la survie à 10 ans des patientes atteintes de cancer du sein atteint 80% lorsque la tumeur présente de nombreux vaisseaux HEV, contre 50% lorsque ceux-ci sont peu nombreux.

Le chercheur a mis en lumière le rôle majeur de ces petits vaisseaux, qui constituent la principale porte d’entrée des lymphocytes dans les tumeurs, dans le cadre de certains types d’immunothérapie. Il a notamment prouvé que l’augmentation de la fréquence et la maturation de ces vaisseaux dans les tumeurs améliore l’efficacité de ces traitements.