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Arenadour rend leurs lettres de noblesse aux thermes de Luchon

Thermalisme. Neuf mois après le début des travaux de rénovation et d’agrandissement, les thermes de Luchon accueilleront les premiers curistes le 27 mars. Désormais sous gestion du groupe landais Arenadour, la station veut redevenir attractive.

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Photo de Myriam Roullot et Maxime Vilgrain
Myriam Roullot est la nouvelle directrice des thermes de Luchon. Elle a pris ses fonctions en janvier 2023, suite à la reprise d’exploitation de la station par le groupe Arenadour, dirigé par Maxime Vilgrain. (Crédit : ARENADOUR)

« Notre ambition est de redonner ses lettres de noblesse à cette station thermale de Luchon dont la réputation n’est plus à faire mais qui a vu son taux de fréquentation chuter ces 20 dernières années », annonce sans complexe Maxime Vilgrain, le président d’Arenadour.

Un contrat de délégation sur 30 ans

Mastodonte du thermalisme en France, le groupe landais poursuit son expansion hors de ses frontières historiques avec la signature en janvier 2022 d’un contrat d’exploitation de la station thermale pour les 30 prochaines années.

« Depuis 2019, nous avons amorcé une nouvelle stratégique de développement avec la reprise de trois complexes thermaux dans le Gard (station des Fumades), la Moselle (station d’Amnéville) et ici en Haute-Garonne avec les thermes de Luchon », détaille le PDG, présent sur la commune le 16 mars dernier pour faire un point sur l’avancée des travaux.

« Dans nos établissements de Dax et Saint- Paul-lès-Dax, nous traitons plusieurs pathologies appelées aussi « orientations » toutes axées sur la rhumatologie, la phlébologie et la fibromyalgie. Les thermes de Luchon sont, quant à eux orientés, en rhumatologie et voies respiratoires. Autre atout, ils sont aussi spécialisés dans l’accueil des enfants en cure. »

La signature de ce contrat de délégation de service public intervient aussi dans un contexte économique favorable, dont le groupe landais espère bien tirer parti.

« Outre l’envie de s’inscrire dans l’histoire de ce lieu emblématique des Pyrénées, nous avions le désir de contribuer au renouveau économique de la ville qui surfe aujourd’hui sur une vraie dynamique avec de nombreux projets et investissements opérés sur le territoire. »


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Des projets d’envergure, à l’image de la réouverture de la ligne de train entre Montréjeau et Luchon ou encore la mise en service de l’ascenseur valléen. Ce dernier reliera la ville à la station de ski Superbagnères en moins de huit minutes.

« L’opportunité pour nous d’accueillir les amateurs de sport de glisse dans le nouveau centre de bien-être qui sera opérationnel à partir de marsavril 2024 », espère Maxime Vilgrain.

Représentation du centre thermal
La métamorphose du centre thermal s’opère sur deux saisons : 2022 et 2023, avec une livraison totale prévue au printemps 2024. (Crédit : AGENCE COSTE ARCHITECTURES)

Cette ouverture de l’espace bien-être marquera la fin des travaux après deux ans d’un chantier titanesque.

Car si les façades des bâtiments historiques ne seront pas touchées, l’établissement s’offre un lifting de 40M€ avec une restructuration et agrandissement des espaces intérieurs. Objectif de cette rénovation ? Arriver à conjuguer le passé au futur.

Objectif : 16 000 curistes sur le long terme

« À l’occasion du processus de l’appel d’offres, lancé par la régie municipale qui gérait jusqu’alors l’établissement des thermes, nous avons été amenés à visiter les lieux. Un premier diagnostic a été fait et très vite, il nous est apparu obligatoire de repenser le parcours curiste dans son ensemble pour répondre aux attentes et aux besoins de la clientèle et des équipes, raconte le président du groupe. Pour cela il fallait moderniser les lieux afin d’impulser une nouvelle dynamique. C’est l’Arac, l’agence régionale aménagement construction Occitanie qui pilote les travaux. »

Le premier coup de pioche a été donné en juin 2022, pour une livraison finale de l’ensemble du complexe en avril 2024.

La station reste et restera ouverte durant l’intégralité des travaux avec une capacité d’accueil réduite mais une offre de soins assurée à 100 % « en ce qui concerne le thermalisme médical conventionné ».

Cette nouvelle ère qui s’ouvre pour les thermes de Bagnères-de- Luchon doit lui permettre de retrouver un taux de fréquentation digne de son nom. Après deux ans marqués par la crise sanitaire, la station a accueilli 6 600 curistes en 2022.

« Si l’objectif n’est pas de renouer avec les 30000 curistes des années 80, nous espérons dès cette saison dépasser les 8 000 curistes et à terme, en accueillir jusqu’à 16 000 », annonce Maxime Vilgrain.

Et c’est à la nouvelle directrice des lieux, Myriam Roullot, qu’incombe la responsabilité d’impulser ce renouveau. Sur place depuis février 2022 pour organiser la saison thermale qui démarre ce 27mars, elle est la première témoin des transformations apportées à la station.

« Tout le parcours de soins a été repensé. Les instruments sont neufs et automatisés pour favoriser la prise en charge des curistes et faciliter le travail des équipes, raconte l’intéressée. Le site compte actuellement une trentaine de salariés mais d’ici la fin de la saison ce chiffre grimpera à 80. » De quoi bien accueillir les curistes dans ces thermes de Luchon version Arenadour.