Booster la consommation responsable
Agroalimentaire. L’Irqualim, qui a célébré ses 30 ans fin 2022, entend renforcer son appui aux filières occitanes et répondre aux enjeux d’une consommation plus responsable.
À l’occasion de ses 30 ans, l’Institut régional de la qualité agroalimentaire en Occitanie (Irqualim) entendre enforcer son soutien aux filières occitanes et surfer sur la tendance d’une consommation responsable de plus en prégnante. D’autant que l’Occitanie se hisse à la première place des régions françaises et en Europe en termes de diversité de produits labellisés, soit plus de 247 productions recensées sous signe officiel de qualité (AOP, AOC, IGP, Label Rouge, AB, etc.).
Une première place qui résulte notamment des actions menées par l’Irqualim depuis trois décennies, créé en 1992, à l’initiative de la Chambre régionale d’agriculture, des Chambres consulaires et de la Région. « Défendre la qualité et savoir où elle prend sa source, c’est le rôle de l’Irqualim », précise Jean Louis Cazaubon, son président.
Un organisme contrôlant la qualité
En effet, l’objectif de cet organisme, qui a été le premier du genre en France, est d’aider les acteurs à aller chercher de la valeur ajoutée sur le marché en s’appuyant notamment sur le dispositif du signe d’identification de la qualité et de l’origine (Siqo). Pour ce faire, il s’organise autour de trois collèges rassemblant l’ensemble des parties prenantes du développement de l’agriculture et l’agroalimentaire d’Occitanie, les représentants des consommateurs, les filières et les interprofessions.
Au-delà du fait de contribuer à une politique régionale en faveur d’une valorisation et d’une structuration des filières agroalimentaires, et de représenter les membres auprès des organisations ainsi que des instances nationales et européennes, l’organisme apporte un appui aux producteurs dans leur stratégie marketing et commerciale.
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Accompagnement technique, recherche de partenariat, promotion, développement de concepts innovants, appui à la commercialisation et à une démarche de circuit court font notamment partie des missions de l’organisme. L’Irqualim s’est, au fil des saisons, imposé comme un pôle de ressources expertes à l’échelle européenne.
Depuis 2019, il coordonne la Chaire In’Faaqt, « Innover dans les Filières Agricoles et Agroalimentaires, la Qualité et les Territoires », première chaire d’enseignement et de recherche en France dédiée aux démarches de qualification en agriculture. Cette dernière réunit trois écoles d’ingénieurs en agronomie (Montpellier SupAgro, Toulouse INP-Ensat, Toulouse INP-Purpan) et le fonds de dotation de l’université fédérale de Toulouse.
Aujourd’hui, face aux crises successives et aux nouveaux enjeux, l’organisme veut mettre les bouchées doubles.
« À l’heure où de plus en plus de consommateurs, confrontés aux crises successives, privilégient la nourriture à bas prix. »
« La qualité au prix juste doit pouvoir trouver sa place. » pointe Jean-Louis Cazaubon qui constate en parallèle « qu’un élan de consommation responsable est né. Manger, c’est s’engager ». Les labels jouent ainsi un rôle essentiel dans le développement durable à l’échelle régionale, comme le rappelle le président.
« Ils contribuent au développement durable des territoires sur lesquels travaillent des femmes et des hommes qui créent des entreprises, transmettent leurs exploitations à des jeunes. Leurs activités permettent d’entretenir des paysages, de développer du tourisme, de porter des projets économiques, sociétaux, environnementaux. » Le dispositif Siqo et la stratégie bâtie autour de l’Irqualim portent leurs fruits sur le territoire occitan, représentant un CA de près de 2,5Mds €.