Le Crédit Agricole Toulouse 31, au service du territoire
Finances. La caisse régionale affiche un bon bilan financier et commercial pour 2022.
La guerre en Ukraine, l’inflation galopante et le relèvement des taux n’auront pas empêché le Crédit Agricole Toulouse 31 d’enregistrer en 2022, des résultats financiers « solides ».
La caisse régionale a en effet généré l’an dernier 264 M€ de produit net bancaire (PNB), l’équivalent de son « chiffre d’affaires », contre 255 M€ en 2021, soit 3,5% de progression.
Son résultat net affiche, toutefois, une baisse de 17% par rapport à l’année précédente à 50,8 M€, contre 62 M€ en 2021. Un recul qui s’explique par le souci de la banque « de préserver les années à venir, qui seront marquées par plus d’incertitudes », reconnaît Nicolas Langevin, directeur général du Crédit Agricole Toulouse 31.
Dans le même temps, le résultat brut d’exploitation a progressé de 86 M€ en 2021 à 88 M€ en 2022, « ce qui veut dire que la rentabilité économique de la caisse régionale est restée bien soutenue », tempère Christophe Le Beaudour, directeur finances et risques.
Pour expliquer ces résultats discordants, le cadre évoque « les effets défavorables de l’environnement de taux, avec des crédits à taux fixes et une ressource (l’épargne réglementée, NDLR) dont la rémunération augmente fortement. Cela pèse sur la rentabilité de notre activité de prêteur et de collecteur. En revanche, côté commissions, notre activité a été bien orientée : elles ont progressé pratiquement de 6%. » Des performances, qui se traduisent par la hausse du PNB du Crédit Agricole Toulouse 31.
« Nous sommes sur une trajectoire favorable : grâce à nos nouveaux métiers (assurance et immobilier, NDLR), nous parvenons, à compenser les difficultés rencontrées dans nos métiers traditionnels. Et au bout du compte, si notre résultat net est inférieur à ce qu’il était l’année précédente, c’est surtout parce que nous avons été amenés à doter des provisions pour couvrir nos risques de façon plus significative, notamment sur le marché des entreprises », ajoute Christophe Le Beaudour.
Le coût du risque, qui était quasi inexistant en 2021, s’est établi à 22 M€ en 2022. La banque a en effet fait le choix, pour la première fois, de se préparer à la couverture du risque lié à la transition écologique des entreprises. Ces résultats ont été confortés sur le plan commercial, par l’acquisition, l’an dernier, de 25 800 nouveaux clients.
La banque coopérative et mutualiste compte aujourd’hui 470 000 clients et emploie 1400 collaborateurs dans une centaine d’agences.
Au soutien de l’économie Haut-Garonnaise
La caisse régionale, qui revendique le titre de « premier financeur des projets habitat » dans le département de la Haute-Garonne, avec 1,4 Md€ de crédits immobiliers accordés l’an dernier, a distribué au total en 2022, 2,2 Mds€ de financements nouveaux dont 727 M€ aux professionnels, entreprises et micro-entrepreneurs.
La banque se veut plus que jamais « au service du territoire », selon le président du Crédit Agricole Toulouse 31, Nicolas Mauré.
Elle propose depuis peu de nouveaux produits pour faciliter l’accès du plus grand nombre aux services bancaires, avec notamment une offre EKO à 2 € par mois pour les particuliers et 6 € par mois pour les entrepreneurs individuels et les micro-entrepreneurs.
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Elle a développé pour ces derniers une offre nouvelle, dénommée Propulse : un compte pro 100 % en ligne et une carte de paiement ainsi que des outils de gestion pour piloter leur activité. Autre nouveauté : le lancement d’une assurance habitation jeunes à 6 € par mois.
Le Crédit Agricole Toulouse 31 distribue aussi depuis peu un Livret Engagé Sociétaire qui permet de flécher l’épargne collectée sur le territoire vers des projets en lien avec les transitions climatiques, agricoles et sociétales.
16 230 livrets de ce type ont déjà été ouverts dans le département pour un total d’encours de 109 M€. Parmi les projets déjà financés grâce au Livret Engagé Sociétaire, figure celui de La Granja à Labastidette.
Il vise à convertir 150 ha de terres jusque-là dédiées à la monoculture intensive de maïs, en un modèle agroécologique et diversifié plus résilient. 60ha seront ainsi réservés à la plantation d’un verger d’amandiers bio, favorisant la captation de carbone et la conservation de la biodiversité.
Le projet a reçu le Label Bas Carbone du ministère de la Transition écologique et solidaire grâce à sa capacité à séquestrer plus de 4 500 t CO2 sur la durée de vie du verger.