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Le préfet de Tarn-et-Garonne dit stop à l’agribashing

Agriculture. Vincent Roberti a rendu visite à plusieurs exploitants agricoles.

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Le maïs semence représente près de 5 000 ha en Tarn-et-Garonne. (Crédit : DR.)

C’est pour rappeler que l’agriculture est une richesse pour notre pays et notre alimentation que Vincent Roberti, préfet de Tarn-et-Garonne, est allé à la rencontre de trois exploitants agricoles du département le 2 août dernier.

Un déplacement effectué en compagnie d’une délégation de représentants de la profession agricole dont le président de la FDSEA 82, Damien Garrigues, et sa directrice Marie-Emmanuelle Thomsen, le président des Jeunes Agriculteurs, Jean-Baptiste Gibert, le président de la Chambre d’agriculture, Alain Iches, et son premier vice-président, Paul Savignac.

Le Tarn-et-Garonne compte quelque 3 800 exploitants pour une surface agricole de 202 000 ha, et offre une très grande diversité de cultures (fruits, céréales, semences mais aussi élevage). Le préfet s’est rendu dans l’exploitation de Sylvain Brassac, l’EARL du Grand Chemin à Espinas.

L’exploitation de 128 ha est spécialisée en élevage de prés de 100 vaches allaitantes. Sylvain Brassac est éleveur naisseur engraisseur de veaux d’Aveyron et de mâles repoussés et travaille avec la coopérative Capel. Son objectif est de tendre vers l’autonomie en production fourragère et céréalière pour l’alimentation de ses animaux avec plus de 50 % en prairie permanente.

Le préfet s’est ensuite rendu dans l’exploitation de Martine et Karine Nadalin à Montfermier. Cette ferme familiale située en coteaux s’est diversifiée avec un élevage de bovins allaitants, des grandes cultures et des fruits (prunes et melons) et la mise en place de la vente à la ferme de produits transformés (colis de viande et melons).

Vincent Roberti s’est enfin rendu à Bioule pour visiter l’exploitation de Jean-Michel Debeda qui couvre 66 ha dont 50 ha en maïs semence. L’exploitant a fait le choix d’abandonner l’arboriculture et de se recentrer sur le maïs semence, production qui représente près de 5000 ha en Tarn-et-Garonne.

Une production à forte valeur ajoutée qui, parmi les grandes cultures, est celle qui valorise le mieux l’irrigation raisonnée. Dans le contexte actuel de reconquête de souveraineté alimentaire, la production de semences est un secteur stratégique et pourvoyeur d’emplois à préserver. La France est du reste le premier exportateur mondial dans ce domaine et doit conserver ses capacités pour limiter ses dépendances au contexte géopolitique international.

« Les paysans de Tarn-et-Garonne sont une richesse pour notre territoire, a affirmé le préfet à l’occasion de cette visite. Ils contribuent à notre souveraineté alimentaire et au développement économique et social local. Ils font la fierté du territoire et doivent pour cela être soutenus et valorisés ».