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Arterris structure sa filière viandes

Agriculture. À l’occasion du Sirha, le groupe coopératif a annoncé le regroupement de ses activités carnées.

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Agneau
(Crédit : Pixabay)

À l’occasion du Sirha, événement de référence des professionnels de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation qui s’est tenu à Lyon du 19 au 23 janvier, Arterris, groupe coopératif agricole basé à Castelnaudary dans l’Aude, a annoncé la création d’une nouvelle structure, Arterris Viandes.

Cette dernière se substitue à Arterris Vision dans le but de fédérer sous une seule bannière ses quatre sociétés dédiées à l’activité carnée : Alpes Provence Agneaux (APA), Canu, Ovimpex et Vianov. Cette restructuration va permettre à Arterris Viandes de s’affirmer comme référent des métiers de la viande, et notamment de capitaliser sur son réseau de partenaires pour développer ses volumes en grandes et moyennes surfaces (GMS) et restauration hors foyer (RHF).

REVALORISER LES MÉTIERS DE LA FILIÈRE VIANDE

L’activité carnée représente la plus grande partie du pôle agroalimentaire d’Arterris avec quasiment 300 M€ de chiffre d’affaires. Face aux enjeux actuels et futurs de cette filière, à savoir un contexte inflationiste inédit, de nouveaux modes de con sommation, la nécessité de sécuriser les emplois des agriculteurs ou encore des questions de bien-être animal, la coopérative d’agriculteurs a décidé de donner naissance à la holding Arterris Viandes, en substitution d’Arterris Vision, créée en mai 2016.


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Cette nouvelle entité, dirigée par Ricard Riu, directeur du pôle agroalimentaire chez Arterris, a pour but de mettre davantage en lumière le savoir-faire des agriculteurs de la filière tout en favorisant les échanges et les synergies entre les quatre entités membres.

Ainsi, Arterris Viandes permet de créer une unité nationale entre les filiales Canu, Ovimpex et Vianov, qui exercent leur activité au Nord sur le marché de Rungis, et le Sud où se trouve l’activité d’Alpes Provence Agneaux répartie entre les sites de Lyon-Corbas (Rhône), Grillon (Vaucluse) et Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence). Pour le dirigeant d’Arterris Viandes, « la production d’une bonne viande passe par une démarche d’avenir ».

A travers cette nouvelle signature, la coopérative affiche de fait clairement ses engagements vis-à- vis du consommateur et de la grande distribution. Elle entend en effet accorder une attention toute particulière aux conditions d’élevage et d’abattage des animaux ainsi qu’à la transparence sur toutes les étapes de production.

DES AXES DE DÉVELOPPEMENT CONCRETS

Arterris Viandes s’est vu confier pour objectif de développer les volumes proposés en GMS et RHF tout en sécurisant les linéaires en magasin avec une qualité et des volumes constants. La holding s’appuie pour cela sur son réseau de partenaires français et étrangers, pour proposer une viande rigoureusement sélectionnée. Arterris Viandes s’engage ainsi à mettre en avant des produits français garantissant une juste rémunération des éleveurs. C’est le cas de l’Agneau de Sisteron distribué par APA et protégé par une IGP ou encore du boeuf, APA développant une filière française depuis le rachat de la société Chapelle en 2021.

Toutefois, la production française ne peut pas couvrir l’ensemble des besoins des consommateurs toute l’année, Arterris Viandes doit donc se tourner également vers des partenaires étrangers. À termes, l’ambition d’Arterris Viandes est également d’intégrer de plus en plus de volumes de viandes issues des producteurs de la coopérative Arterris, et notamment de l’agneau français via sa filiale Alpes Provence Agneaux. « Cette transparence vis-àvis des consommateurs est cruciale : les acteurs de la viande devront se montrer pédagogues pour redorer le blason de la filière. Cette dernière a été trop longtemps critiquée, elle doit désormais expliquer sa démarche pour rassurer et remettre la lumière sur une profession noble, et d’avenir », ajoute Ricard Riu.