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La start-up singapourienne Allozymes choisit Toulouse pour établir sa filiale européenne

Biotech. Acteur de premier plan dans la découverte et l’ingénierie des enzymes pour les industries alimentaires et chimiques, Allozymes a choisi de s’implanter dans la Ville rose pour étendre son activité en Europe. L’entreprise singapourienne a bénéficié d’un accompagnement personnalisé de la part d’Invest In Toulouse.

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Photo de Peyman Salehian et Akbar Vahidi
L’entreprise singapourienne Allozymes a été co-fondée par Peyman Salehian, CEO (à gauche) et Akbar Vahidi, CTO (à droite). (©Allozymes)

Toulouse se positionne plus que jamais comme l’une des villes les plus attractives de l’Hexagone mais aussi d’Europe pour les entreprises en quête d’implantation. Après le japonais Astroscale, leader du marché des services en orbites, le tunisien Wattnow, spécialisé dans l’efficacité énergétique ou encore l’américain E-Space et son usine pilote de nanosatellites, c’est au tour de l’entreprise singapourienne Allozymes de choisir la Ville rose pour établir sa filiale Europe. C’est l’Agence d’attractivité de Toulouse Métropole qui a officialisé la nouvelle dans un communiqué daté du 22 mai 2024.

Active sur le marché des biotechnologies, la start-up s’est fait un nom et une place dans ce secteur ultra-concurrentiel grâce à sa plateforme technologique brevetée qui permet de développer rapidement de nouvelles enzymes, révolutionnant ainsi la façon dont les industries fabriquent des produits naturels complexes. Elle vient d’ailleurs de boucler une levée de fonds de série A de 15 M$. La filiale de Toulouse abritera une installation ultramoderne principalement équipée pour la R&D et la fermentation. Elle servira également de hub pour la collaboration et le partage des connaissances, favorisant un écosystème dynamique de durabilité.

« L’Europe est une puissance de l’innovation dans la bioéconomie, et établir un espace ici nous permet d’être plus proches du cœur de l’action, explique Peyman Salehian, PDG et co-fondateur d’Allozymes. Cette proximité favorisera des relations plus profondes avec les entreprises et les chercheurs européens, nous permettant de collaborer sur des projets innovants. »

Toulouse, pôle européen de l’innovation ?

Avec cette expansion, la start-up vise à étendre sa plateforme d’enzymes, en particulier vers l’industrie pharmaceutique. En découvrant et en générant des enzymes adaptées à des applications médicales spécifiques, Allozymes peut révolutionner la découverte et la fabrication de médicaments tels que les médicaments à ARNm ou les biomédicaments avec un impact environnemental minimal, ou personnaliser des enzymes qui débloquent de nouvelles voies de traitement pour les maladies complexes.

Cette nouvelle implantation, qui doit contribuer à dynamiser l’écosystème entrepreneurial et scientifique de la région, c’est aussi le succès d’Invest In Toulouse, un des quatre départements de l’Agence d’attractivité de Toulouse Métropole. Créée il y a trois ans sous la forme d’une société publique locale, celle-ci regroupe outre Invest In Toulouse, l’Office de tourisme, Convention Bureau et le Bureau des Tournages. Sa mission ? Attirer des entreprises sur le territoire métropolitain. En 2023, les équipes toulousaines ont traité 325 dossiers d’implantation (+12 % par rapport à 2022) et accompagné l’implantation de 32 projets d’entreprise.

Loin de s’essouffler, cette dynamique d’attractivité se confirme sur ses cinq premiers mois de l’année 2024 avec déjà cinq projets d’implantation dont celui porté par l’entreprise Allozymes.

Une nouvelle dont s’est félicité le président de l’Agence d’attractivité de Toulouse Métropole Jean-Claude Dardelet : « Nous sommes fiers de les avoir accompagnés dans ce processus d’implantation et encore plus de les avoir convaincus d’y investir [...] Nul doute que l’antenne toulousaine d’Allozymes leur facilitera l’accès à l’environnement local novateur dans le domaine des biotechnologies industrielles ainsi qu’au marché européen grâce aux partenariats entretenus par le consortium TWB (Toulouse White Biotechnology). Des entités telles que le CRITT Bio-Industrie (structure de transfert en biotechnologies industrielles et techniques séparatives associées) sont aussi susceptibles de servir leurs processus industriels de production en réponse aux besoins des marchés. »