Entreprises

Couffignal change de braquet

Bâtiment. Le Toulousain, qui se dote d’un nouveau gérant, mise sur la rénovation de bâtiments.

Lecture 5 min
Plan de rénovation
(Crédit : Freepik)

Couffignal, ce nom vous évoque peut-être quelque chose. Il s’agit de l’entreprise toulousaine, spécialisée dans les travaux de couverture et de bardage mais aussi de charpente et de restauration de monuments historiques, qui a notamment participé à la réfection du dôme de La Grave, à Toulouse.

Discrète, cette TPE familiale – trois générations de couvreurs de père en fils et compagnon du tour de France – a cependant acquis une belle notoriété depuis 30 ans (sous le statut actuel) sur le territoire occitan.Fondée par le grand-père du cédant – Rémi Dardenne ayant repris les rênes en 2014 –, elle a récemment changé de visage. François Parreaux-Ey est désormais à la tête de la PME. L’entreprise, qui vient d’intégrer le réseau Entreprendre Occitanie Garonne, regroupe une trentaine de collaborateurs.

Changement de décor pour cet ancien chef de projet chez Liebherr Aerospace et ancien airbusien en tant que directeur des développements nouveaux, qui a décidé de poursuivre l’histoire de l’entreprise et de faire vivre son savoir-faire.

Photo de François Parreaux-Ey
François Parreaux-Ey. (Crédit : DR)

« Ce qui anime mon projet, c’est la volonté de réaliser de beaux ouvrages comme je l’ai toujours fait chez Airbus notamment pour l’A380 et l’A350. Rémi Dardenne, compagnon du tour de France, partage cette même passion des beaux ouvrages et du travail de qualité. Du reste, la reprise d’entreprise m’a été conseillée par des entrepreneurs au regard de mon parcours il y a quelques années. J’ai d’abord souhaité renforcer mes connaissances sur l’activité commerciale au sein de Derichebourg Aeronautics pendant cinq ans avant de me lancer dans cette aventure. Le positionnement marché et la vision “bel ouvrage” de Couffignal m’a interpellé. L’entreprise a une bonne santé financière et une bonne assise sur le territoire », assure le nouveau gérant.

Et bien qu’il n’ait pas forgé son parcours professionnel dans le bâtiment, il a malgré tout baigné dans le génie civil en qualité de chef de projets humanitaires pendant près de trois ans, avec le suivi de projets hydrauliques, de routes, de constructions diverses, etc., des expériences marquantes.

RÉNOVATION DANS LE VISEUR

Dans la feuille de route de l’entreprise, s’inscrivent de nouveaux projets, avec l’optique cependant de conserver l’ADN de Couffignal. « Un de mes objectifs est de développer les activités de rénovation, car la promotion immobilière représente la majorité de nos réalisations en zinc, en cuivre,etc. Mon ambition est d’aller davantage vers ce secteur car cela fait aussi partie de l’histoire de l’entreprise. La rénovation des bâtiments devient un sujet de plus en plus central. En 2050 la loi prévoit zéro surface artificialisée nette, ce qui signifie que le neuf sera précédé d’une démolition. En 2030, il y aura un premier seuil à atteindre. De fait, les projets vont s’intensifier et nous avons la capacité d’accompagner ce mouvement », souligne-t-il.


>LIRE AUSSI : Prodirox surfe sur la vague green


Une autre activité sur laquelle l’entreprise entend mettre un coup d’accélérateur est la réalisation de pièces en atelier, « tels que des noues, des porte solins, ainsi que des pièces plus complexes vendues aux plis, c’est-à-dire que le zingueur donne les dimensions souhaitées.L’objectif est de commercialiser les pièces à destination de zingueurs par l’intermédiaire de réseaux de négoces locaux. »

COMPAGNONS DU DEVOIR

L’entreprise, qui affiche un CA de 4,2 M€ en 2022 et table sur 4,5 M€ en 2023, s’appuie notamment sur le savoir-faire des compagnons du devoir et du tour de France. « Nous sommes très engagés auprès de la filière pour former les experts, affirme le gérant. Nous souhaitons fidéliser nos collaborateurs. Depuis la Covid, le recrutement est devenu un véritable enjeu, il faut davantage aller chercher les talents. » La nouvelle direction, qui a permis de sauvegarder 30 emplois sur le territoire, souhaite en créer huit de plus dans les trois ans à venir.