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Immobilier en Tarn-et-Garonne : un marché toujours très dynamique

Immobilier. Les volumes de ventes ont encore progressé au fil des 12 derniers mois. Les prix également. Une tendance qui n’est pas près de fléchir.

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Immobilier en Tarn-et-Garonne : un marché toujours très dynamique
Au centre-ville de Montauban, le prix médian au m2 des appartements anciens dépasse 1800 €. (Crédit : Pixabay)

L’euphorie constatée depuis quelques mois sur le marché immobilier ne paraît pas devoir s’essouffler dans le département. C’est ce que confirme en substance Me Julien Lacombe, notaire à Septfonds, et délégué départemental en charge de l’immobilier du Tarn-et-Garonne au sein de la chambre des notaires de la cour d’appel de Toulouse. Le 18 octobre à Montauban, l’officier ministériel a présenté le bilan chiffré de l’immobilier en Tarn-et-Garonne. Entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2022, le volume de ventes a en effet progressé de 4,5%, porté notamment par les ventes de terrain à bâtir (+31% sur ce segment). « Alors que nous pensions avoir atteint des volumes records de ventes en 2021, l’année 2022 se dessine tout aussi attractive pour le marché de l’immobilier du Tarn-et-Garonne, explique Me Julien Lacombe. Les volumes enregistrés font toujours la part belle aux terrains à bâtir, une situation vraisemblablement liée à la raréfaction progressive des autres biens, maisons et appartements anciens ».


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De fait, le marché des appartements anciens accuse un recul de 7,3 % sur la période tandis que les prix grimpent de 8,3%. Le prix médian s’affiche désormais dans le département à 1650 € le m2, soit au-dessus des prix pratiqués dans le Gers, département voisin où le prix médian s’établit à 1460€ le m2 mais en dessous du Tarn (1750 €) et très en dessous de la Haute-Garonne (2860 €). Alors que les deux et trois pièces demeurent les biens les plus recherchés, à Montauban, qui concentre l’essentiel du marché, le prix médian au m2 atteint désormais 1790€ ce qui place la préfecture de Tarn-et-Garonne en quatrième position derrière les autres préfectures de Midi-Pyrénées, Toulouse, Albi et Rodez.

« Les chiffres des avant-contrats ne prévoient pas vraiment un ralentissement du marché et ce, quels que soient les biens. »

« Tout s’est vendu et tout se vend très rapidement, particulièrement sur Montauban ! Il y a toujours plus d’acheteurs que de vendeurs », ajoute Me Lacombe. Outre le centre-ville de Montauban, les quartiers de Lalande et Fonneuve affichent les prix médians les plus élevés de l’ordre de 1810 €. Le marché de la maison ancienne est également très dynamique : le volume des ventes dans le département a progressé de 5% sur la période concernée, le prix de vente médian s’affichant désormais à 175 000 €, soit 5000 € de plus que pour la période précédente. Un montant du reste largement supérieur à ce qu’il faut désormais débourser pour s’offrir une maison dans le Gers ou le Tarn voisins où les prix médians des maisons anciennes plafonnent respectivement à 155 000 € et 156 500 €.

EFFET TGV

À Montauban, il faut d’ail leurs rajouter quelques dizaines de milliers d’euros supplémentaires puisque le prix médian des maisons anciennes dans la préfecture atteint désormais 216 900 €, en hausse de 8,2 % sur un an. Toutefois d’autres secteurs ont connu l’an dernier des hausses plus fortes encore : +12,8% dans le sud du Tarn-et-Garonne où le prix médian s’affiche désormais à 207 100 €, voire + 13,6 % dans l’ouest du département où le prix médian est de 148 000 €. C’est la commune de Bressols, aux confins du Tarn-et-Garonne et de la Haute-Garonne, qui se hisse en tête dans le département avec un prix médian de 234 200 € pour une maison ancienne. Dans le bas du tableau, on trouve à l’opposé, Caylus où le prix médian des maisons anciennes est de l’ordre de 109 500 €. « L’attrait pour la maison ancienne ne se dément pas. Et la proximité toulousaine joue évidemment toujours sur le prix. Il faut s’attendre à ce que l’arrivée prochaine de la LGV, projet désormais bien engagé, stimule encore plus un marché où l’offre est très tendue », pointe Julien Lacombe.

Si le marché des terrains à bâtir est resté très dynamique sur la période concernée, les prix ont légèrement fléchi, en recul de 4%, le prix médian s’affichant à 48 000 €. Un montant en ligne avec ce qu’il faut débourser dans le Tarn (49 000 €) mais légèrement supérieur au Gers (40 500 €). « Les chiffres des avant-contrats ne prévoient pas vraiment un ralentissement du marché et ce, quels que soient les biens. À moyen terme on peut toutefois s’inquiéter du coût des matières premières qui va impacter à la fois les rénovations et les constructions neuves. Il sera par ailleurs intéressant d’observer, dans l’avenir, l’impact que le classement énergétique des biens a sur les ventes. Même si les incertitudes de l’instant sont prégnantes – inflation, crise énergétique, impact climatique – la valeur pierre reste toujours l’investissement le plus sûr et le plus privilégié par les Français », conclut Me Lacombe.