Immobilier en Tarn-et-Garonne : un marché toujours très dynamique
Immobilier. Les volumes de ventes ont encore progressé au fil des 12 derniers mois. Les prix également. Une tendance qui n’est pas près de fléchir.
L’euphorie constatée depuis quelques mois sur le marché immobilier ne paraît pas devoir s’essouffler dans le département. C’est ce que confirme en substance Me Julien Lacombe, notaire à Septfonds, et délégué départemental en charge de l’immobilier du Tarn-et-Garonne au sein de la chambre des notaires de la cour d’appel de Toulouse. Le 18 octobre à Montauban, l’officier ministériel a présenté le bilan chiffré de l’immobilier en Tarn-et-Garonne. Entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2022, le volume de ventes a en effet progressé de 4,5%, porté notamment par les ventes de terrain à bâtir (+31% sur ce segment). « Alors que nous pensions avoir atteint des volumes records de ventes en 2021, l’année 2022 se dessine tout aussi attractive pour le marché de l’immobilier du Tarn-et-Garonne, explique Me Julien Lacombe. Les volumes enregistrés font toujours la part belle aux terrains à bâtir, une situation vraisemblablement liée à la raréfaction progressive des autres biens, maisons et appartements anciens ».
>LIRE AUSSI : Un marché immobilier toujours très dynamique
De fait, le marché des appartements anciens accuse un recul de 7,3 % sur la période tandis que les prix grimpent de 8,3%. Le prix médian s’affiche désormais dans le département à 1650 € le m2, soit au-dessus des prix pratiqués dans le Gers, département voisin où le prix médian s’établit à 1460€ le m2 mais en dessous du Tarn (1750 €) et très en dessous de la Haute-Garonne (2860 €). Alors que les deux et trois pièces demeurent les biens les plus recherchés, à Montauban, qui concentre l’essentiel du marché, le prix médian au m2 atteint désormais 1790€ ce qui place la préfecture de Tarn-et-Garonne en quatrième position derrière les autres préfectures de Midi-Pyrénées, Toulouse, Albi et Rodez.
« Les chiffres des avant-contrats ne prévoient pas vraiment un ralentissement du marché et ce, quels que soient les biens. »
« Tout s’est vendu et tout se vend très rapidement, particulièrement sur Montauban ! Il y a toujours plus d’acheteurs que de vendeurs », ajoute Me Lacombe. Outre le centre-ville de Montauban, les quartiers de Lalande et Fonneuve affichent les prix médians les plus élevés de l’ordre de 1810 €. Le marché de la maison ancienne est également très dynamique : le volume des ventes dans le département a progressé de 5% sur la période concernée, le prix de vente médian s’affichant désormais à 175 000 €, soit 5000 € de plus que pour la période précédente. Un montant du reste largement supérieur à ce qu’il faut désormais débourser pour s’offrir une maison dans le Gers ou le Tarn voisins où les prix médians des maisons anciennes plafonnent respectivement à 155 000 € et 156 500 €.
EFFET TGV
À Montauban, il faut d’ail leurs rajouter quelques dizaines de milliers d’euros supplémentaires puisque le prix médian des maisons anciennes dans la préfecture atteint désormais 216 900 €, en hausse de 8,2 % sur un an. Toutefois d’autres secteurs ont connu l’an dernier des hausses plus fortes encore : +12,8% dans le sud du Tarn-et-Garonne où le prix médian s’affiche désormais à 207 100 €, voire + 13,6 % dans l’ouest du département où le prix médian est de 148 000 €. C’est la commune de Bressols, aux confins du Tarn-et-Garonne et de la Haute-Garonne, qui se hisse en tête dans le département avec un prix médian de 234 200 € pour une maison ancienne. Dans le bas du tableau, on trouve à l’opposé, Caylus où le prix médian des maisons anciennes est de l’ordre de 109 500 €. « L’attrait pour la maison ancienne ne se dément pas. Et la proximité toulousaine joue évidemment toujours sur le prix. Il faut s’attendre à ce que l’arrivée prochaine de la LGV, projet désormais bien engagé, stimule encore plus un marché où l’offre est très tendue », pointe Julien Lacombe.
Si le marché des terrains à bâtir est resté très dynamique sur la période concernée, les prix ont légèrement fléchi, en recul de 4%, le prix médian s’affichant à 48 000 €. Un montant en ligne avec ce qu’il faut débourser dans le Tarn (49 000 €) mais légèrement supérieur au Gers (40 500 €). « Les chiffres des avant-contrats ne prévoient pas vraiment un ralentissement du marché et ce, quels que soient les biens. À moyen terme on peut toutefois s’inquiéter du coût des matières premières qui va impacter à la fois les rénovations et les constructions neuves. Il sera par ailleurs intéressant d’observer, dans l’avenir, l’impact que le classement énergétique des biens a sur les ventes. Même si les incertitudes de l’instant sont prégnantes – inflation, crise énergétique, impact climatique – la valeur pierre reste toujours l’investissement le plus sûr et le plus privilégié par les Français », conclut Me Lacombe.