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Place de marché généraliste Jumpl : consommer en conscience

Marché. Sébastien Roelens a imaginé Jumpl, une place de marché généraliste transparente et écoresponsable qui permet de consommer différemment.

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Photo de Sébastien Roelens
Sébastien Roelens (Crédit : DR)

C’est assez osé de faire concurrence à de grandes places de marché mondialement connues sur la toile et pourtant c’est le défi que s’est lancé à plus petite échelle Sébastien Roelens, fondateur de la société montpelliéraine Amixys, leader du robot domestique dans la région Occitanie. Cependant, la crise de la Covid a rebattu les cartes et l’ingénieur en industrie continue de se réinventer au côté de son équipe.

« En 10 ans, nous avons contribué à la démocratisation des robots en France. Nous avons connu une belle histoire, avec, au plus fort, une quarantaine de collaborateurs mais il y a un an et demi, les indicateurs n’étaient plus au beau fixe. C’était le moment de développer un autre projet. Étant donné que nous avions connu une croissance via le canal digital et que nous nous étions appuyés sur l’essor d’e-commerce, nous connaissions déjà les rouages, les écueils à éviter et les tendances de consommation. Nous avons ainsi fait le pari de proposer une nouvelle expérience d’achat avec une place de marché généraliste écoresponsable », explique le quadra.

Baptisée Jumpl, cette marketplace, qui devrait voir le jour en juin, s’appuie sur trois piliers. Le premier consiste à redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs. « Nous envisageons de réduire le montant du panier d’achat en supprimant la publicité ».


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Jumpl entend aussi aider les consommateurs à mieux dépenser, en cultivant l’écoresponsabilité. Elle sera ainsi la première plateforme à afficher un éco-score pour chaque produit référencé. « Pour ce faire, nous exploiterons la base de données de l’Ademe et nous nous appuierons sur les caractéristiques de chaque produit. L’objectif n’est pas de censurer certains produits mais d’afficher toutes les informations et d’être transparent (origine, étape de fabrication, RSE, etc.,) afin de guider le consommateur dans ses choix. Nous lui donnerons aussi la possibilité de faire don de son cashback pour compenser son empreinte carbone. À ce titre, nous avons passé un partenariat avec l’association Tree Nation pour des actions de reforestation. » La marketplace tend à rétablir de fait un équilibre entre consommateur, vendeur et plateforme.

Pour l’heure, la société s’est rapprochée de 300 vendeurs européens pour le lancement, ce qui représente près d’unmillion de références pour une quinzaine d’univers (maison, mobilité, puériculture, électroménager, etc.). D’ici trois ans, la plateforme vise trois à cinq millions de références. « Nous espérons générer 2,5 M€ de volume d’affaires par mois, soit près de 30 M€ par an. Cela représente environ 30000 commandes par mois. » À terme, le fondateur envisage d’étoffer sa liste de partenaires. « Du côté des vendeurs, nous présentons notre plateforme comme un service. Le vendeur choisit notamment sa commission, ce qu’il veut mettre en avant, etc. En ça, nous sommes innovants. »

En développement depuis six mois sur fonds propres avec le concours d’une vingtaine de collaborateurs, la plateforme ciblera la première année le marché français avant de s’attaquer aux pays limitrophes tels que l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.