Entreprises

L’IA au service de la santé

Recherche. L’IRT Saint Exupéry et l’IUCT-Oncopole s’associent pour faire évoluer les soins et la recherche contre le cancer grâce à l’intelligence artificielle.

Lecture 5 min
IA - Oncologie - Santé - Partenariat
L’IA va servir aux médecins pour mieux soigner les patients. (Crédit : Pixabay).

Améliorer la prévention, le diagnostic ainsi que les soins en oncologie notamment par la prédiction de l’efficacité thérapeutique, tels sont les objectifs du nouveau partenariat que viennent de signer l’IRT Saint Exupéry et l’IUCT-Oncopole. Ce rapprochement entre ces deux structures toulousaines de réputation européenne, a pour objet la mutualisation de compétences de pointe autour de projets de recherche basés sur l’intelligence artificielle (IA). Les modalités de cette collaboration, amenée à aller au de-là de 2022, visent principalement à mutualiser des compétences complémentaires dans les champs de la recherche fondamentale et de la recherche appliquée afin de faire évoluer les connaissances et la prise en charge en oncologie.


> A LIRE AUSSI : Création de la Faculté de santé de l’université Paul Sabatier : une première en France


« Le Futur de l’oncologie doit se construire avec tous les acteurs qui peuvent contribuer à faire accélérer la recherche en oncologie. Élargir nos collaborations au-delà de notre écosystème “santé” fait partie de notre stratégie. Après un premier accord signé avec Airbus, nous nous réjouissons de ce nouveau partenariat conclu avec l’IRT Saint Exupéry qui va une fois de plus nous permettre de faire tomber des freins et des verrous technologiques, explique Jean-Pierre Delord, directeur général de l’Institut Claudius Regaud et administrateur de l’IUCT-Oncopole. Concrètement, côté recherche, les nouveaux outils de la biologie nous imposent de collectionner, ranger et modéliser des données de plus en plus complexes, tandis que du point de vue de l’hôpital, il s’agit d’améliorer la prise en charge des patients, de gérer les évolutions technologiques et d’intégrer des informations de nature très différente. Toute avancée profitera, in fine, à nos patients. »

UNE DIZAINE DE PROJETS DE RECHERCHE IDENTIFIÉS

L’IRT Saint Exupéry met à la disposition de l’IUCT-Oncopole une forte expertise en IA des systèmes critiques, acquise depuis plusieurs années sur les problématiques de la filière aéronautique. Cette expertise s’applique naturellement à la Santé qui est constituée également de systèmes complexes et critiques. Les compétences acquises dans le cadre des études en aérospatial ou en transport sont dès lors transposables au domaine de la santé. Il y a également pour l’IRT et ses membres industriels et académiques, un vrai bénéfice de retour de synergie, issue de la mise en œuvre de cette expertise à un nouveau champ applicatif, en termes de fondamentaux mathématiques par exemple. « Cette collaboration, basée sur l’excellence et le partage de connaissances, profitera autant à la communauté scientifique qu’aux patients », ajoute Magali Vaissière, présidente de l’IRT Saint Exupéry.

Cette collaboration permettra aussi de développer l’attractivité en termes de recrutement ou de financement de projets de recherche. Deux projets de recherche intégrant l’IA, parmi la dizaine identifiée comme porteurs par l’IUCT-Oncopole et l’IRT Saint Exupéry, sont du reste à un stade avancé :

  • Le Projet Pirat (Personalized Intelligent RadioTherapy) co-piloté par le Pr Elisabeth Moyal, chef du département de radiothérapie de l’IUCT-Oncopole et Ahmad Berjaoui, ingénieur à l’IRT Saint Exupéry. Son objectif est de prédire la réponse des patients au traitement par radiothérapie et immunothérapie et ce, via l’analyse de multi-données issues de prélèvements sanguins et de données IRM. 
  • « IA pour l’assistance à la prévention du risque périopératoire », co-piloté par le Dr Régis Fuzier, chef du département Anesthésie de l’IUCT-Oncopole et Benjamin Deporte, Technical Leader IA. Dans ce cadre, les anesthésistes de l’IUCT-Oncopole et les équipes de l’IRT Saint Exupéry développent un modèle d’assistance à la prévention d’un risque périopératoire : l’hypotension artérielle. Cette baisse de la tension artérielle est un symptôme commun de l’anesthésie et peut être un facteur de mortalité et de morbidité post-opératoire.