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L’immobilier d’entreprise retrouve son niveau d’avant-crise

Immobilier. La tendance est à la hausse pour le marché des bureaux en ce troisième trimestre.

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L'immobilier d'entreprise retrouve son niveau d'avant-crise
(Crédit : PIXABAY)

Avec 24 800 m2 de bureaux commercialisés – en baisse par rapport à la même période en 2021, soit 32 500 m2 de surfaces de bureaux commercialisées – les 70 transactions enregistrées n’ont pas été portées par de grands deals, seulement au nombre de trois dont la surface maximale est de 2160 m2, contrairement aux années précédentes. C’est ce qu’indique l’Observatoire toulousain de l’immobilier d’entreprise (Otie) dans son point de conjoncture. Ce qui a porté le marché sur ce trimestre, ce sont ainsi les transactions de petites et moyennes surfaces – notamment entre 500 m2 et 1000 m2 (34 %), qui représentent ainsi 80% du volume. Parmi les transactions les plus remarquables sur le trimestre figurent 1831 m2 loués par Ascendance Flight Technologies, 2160 m2 loués par Nov’action, et 1684 m2 loués par Studec, les uniques transactions qui dépassent 1000 m2, au sein des principaux pôles tertiaires de l’agglomération toulousaine, que sont Toulouse Aerospace, Bordelongue et le Parc aéroportuaire.


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Effet de surprise, le centre historique, et également les quartiers Compans et Cartoucherie voient également leur cote de popularité fortement augmenter, cumulant ainsi la moitié des demandes de transactions en ce troisième trimestre, totalisant 7430 m2. En dépit d’un léger ralentissement en ce troisième trimestre, le marché des transactions immobilières de bureaux retrouve toutefois son niveau d’avant-crise sur les neuf premiers mois de l’année, atteignant pour l’heure 90 698 m2 de bureaux commercialisés, dont 60 900 m2 dans l’ancien. La chute qui se poursuit, du côté des promoteurs immobiliers, continue d’engendrer un déficit de nouveau programme. De fait, la demande se porte principalement sur l’ancien notamment au coeur du centre-ville. Et la tendance ne devrait pas s’infléchir dans les prochains mois.

LE MARCHÉ DES LOCAUX D’ACTIVITÉ MIEUX ORIENTÉS

Le marché des locaux d’activité et des entrepôts est, lui, mieux orienté. Au vu des chiffres de l’Otie, il demeure en effet « dynamique ». Ce sont en effet 77 550 m2 de surfaces qui ont été commercialisées – la moyenne s’établissant à 45 600 m2 ces cinq dernières années –, à travers 37 opérations dont 11 supérieurs à 1 000 m2. À cela, s’ajoute la signature d’un bail dérogatoire de 9000 m2 pour une durée d’un an sur l’ancien site de la Socamil à Tourneufeuille. Un niveau, record par rapport aux résultats des quatre années précédentes. Un événement a également marqué le marché des locaux ce troisième trimestre : l’ancrage de la société Evotec sur le territoire avec la construction de l’usine biotech qui représente 15 244 m2 de surface.

Bien que la seconde main reste très largement majoritaire sur le marché des locaux d’activité et des entrepôts, sur les neuf premiers mois de l’année, à l’inverse des deux dernières années – 2019 étant une année exceptionnelle sur le marché du neuf –, on note toutefois une légère progression de la demande placée dans le neuf en un an. L’Otie pointe également une tendance : le stock de locaux d’activité et d’entrepôts entre dans une phase de tension avec une vacance de seulement 3,6%. Ce stock est notamment concentré dans le nord ouest de l’agglomération.