La Région accélère sur le train
Transports. La collectivité vient de signer une nouvelle convention avec la SNCF.
« 100 000 voyageurs par jour sur le réseau de trains régionaux liO », c’est l’objectif que s’est donné la Région Occitanie. Une ambition qui vient de se traduire par la signature, en marge de l’assemblée plénière du Conseil régional, le 23 mars, d’une nouvelle convention avec le groupe SNCF pour les années 2023-2032.
Sachant que les transports sont responsables de 30% des émissions de CO2, l’Occitanie, qui a pour objectif d’être la première région à énergie positive d’Europe à l’horizon 2050, veut en effet développer très activement l’usage du train sur son territoire.
Cette nouvelle convention vise ainsi à réduire de manière drastique les émissions de CO2 du réseau liO, de l’ordre de 40%. Un objectif qui passe par la formation des agents.
500 conducteurs seront notamment initiés à l’écoconduite et à l’éco-stationnement qui permettent de réduire d’une part l’empreinte carbone du trajet et d’autre part les durées de préchauffage du matériel.
Ce nouvel accord vise également la mise en service de trains plus écologiques (trains hybrides, à batterie, hydrogène…), et une augmentation de la capacité des trains. La convention vise enfin à la généralisation du tarif à 1 € en période de pic de pollution persistant.
« Cette nouvelle convention, détaille Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, […] doit permettre d’atteindre rapidement 100000 voyageurs par jour. Cet objectif, nous l’avons déjà dépassé ponctuellement, notamment durant sept jours l’été dernier. Un vrai défi relevé par les équipes de la SNCF qui témoignent de leur engagement pour un service public de qualité. Nous allons donc proposer des trains plus nombreux, plus confortables, plus accessibles, plus sûrs, encore plus ponctuels et toujours les moins chers de France. »
Baisser le coût du train
Afin d’atteindre l’ensemble de ces objectifs, la Région Occitanie allouera une enveloppe de 4 Mds€ jusqu’en 2032 pour l’exploitation des trains régionaux en Occitanie, augmenter les dessertes, améliorer le confort des voyageurs et pro poser une tarification plus accessible.
En poursuivant son partenariat avec le groupe SNCF, la collectivité fait aussi le choix de ne pas ouvrir l’exploitation des lignes de trains régionaux à la concurrence pour les 10 prochaines années, considérant que l’opérateur historique « est le mieux armé pour répondre aux enjeux du transport ferroviaire », arguant également que cet engagement sur 10 ans lui permet de faire baisser le coût du train au kilomètre.
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À terme, ce sont 24 % de trains en plus qui circuleront sur le réseau, soit 110 trains supplémentaires par jour. La nouvelle convention fixe également comme objectif une réduction de 9 % des trains supprimés, soit 1 500 trains maintenus en plus par an, ainsi qu’une diminution de 26% des trains en retard, soit 33 000 trains par an remis à l’heure.
Le plafond des pénalités sera augmenté chaque année pour atteindre près de 9 M€ par an en 2032, contre 4,2 M€ par an aujourd’hui. L’accord signé le 23 mars entérine l’acquisition de 18 Régio2N représentant 9 000 places et 225 M€ d’investissement pour la Région ainsi que la rénovation de 83 rames AGC sur la période 2023-2031, pour plus de 320 M€ d’investissement financés à intégralement par la Région.
La livraison des trois rames Régiolis bimode électrique/hydrogène est, elle, attendue pour 2025 pour une mise en service commerciale en 2026. La Région a mobilisé pour ces derniers 30 M€.