Le trafic d’ATB redécolle
Transports. Au départ de Toulouse-Blagnac, 4e aéroport français, 86 destinations seront accessibles cette été contre 79 l’an dernier.
Même s’il reste encore nettement inférieur au niveau d’avant crise, mois après mois, le trafic passagers à l’aéroport de Toulouse-Blagnac progresse. Alors qu’en janvier 2022, le trafic était à 56,3% de celui de 2019, il était de 79,1 % en juin et 85,7 % en décembre.
Au total, 7 millions de passagers ont été enregistrés l’an dernier contre 9,6millions en 2019. Le trafic vers Paris a représenté, en 2022, 34 % de l’activité de la plateforme tandis que le trafic international a concentré, lui, 49,6% du trafic de l’aéroport.
Air France reste la première compagnie aérienne à Toulouse avec 1,9 million de passagers, devant Easyjet (1,7million) et Ryanair (1,1 million), le low cost totalisant 49,3 % du trafic. Cette reprise du trafic se traduit par une nette hausse du chiffre d’affaires de la plateforme, à 131,7 M€ en croissance de 45% en 2022.
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« Après la crise sanitaire, force est de constater que les habitudes de voyage ont changé, pointe Philippe Crébassa, président du directoire d’Aéroport Toulouse-Blagnac, mais l’engouement pour le segment international, l’envie de découvrir l’autre, de découvrir l’ailleurs, n’a jamais été aussi forte. »
Le président du directoire d’ATB maintient son objectif de retour au ni - veau d’avant crise en 2025 et table pour 2023 sur un trafic équivalent à 85 % de celui de 2019. « Il faut voir 2022 comme une année de transition, ajoute-til, et non comme la nouvelle normalité. Beaucoup de paramètres sont encore appelés à évoluer comme la réouverture de la Chine, la crise en Ukraine, la politique de déplacement des entreprises ou encore les stratégies des compagnies aériennes. »
Cet été, elles seront 26 (dont deux nouvelles : Air Canada et Qatar Airways) à proposer, depuis Toulouse, des vols vers 86 destinations dont 69 internationales.
Changement de braquet
L’aéroport entend poursuivre ses efforts de décarbonation de ses activités. « Il s’agit de changer de braquet en matière de production énergétique », précise Philippe Crébassa. En 2025, deux centrales photovoltaïques seront ainsi mises en service.
L’une sera installée en ombrières sur le parc P5. D’une puissance de 7,2 MWc, cette centrale destinée à l’autoconsommation permettra de couvrir 25% des besoins de la plateforme aéroportuaire.
Une seconde centrale, installée en ombrière sur le parking P6, d’une puissance de 8,3 MWc, sera destinée, elle, à la revente d’électricité soit sur le réseau électrique, soit via un power purchase agreement (contrat d’achat d’électricité), directement aux industriels de la zone aéroportuaire. Ce second parc photovoltaïque permettra à l’aéroport, engagé depuis quelques années dans une stratégie de diversification de ses activités, de dégager de nouveaux revenus.
Concessionnaire d’un foncier de 710ha et bailleur de 70 bâtiments dans le secteur aéroportuaire, ATB ouvre les portes de ses hangars à un nouvel acteur de la technologie hydrogène. Après avoir accueilli il y a un peu plus d’un an la start-up californienne Universal Hydrogen, qui développe un système de module à hydrogène destiné aux ATR, cette fois c’est ARTS Solutions qui s’installe à ses côtés.
Ce nouvel acteur européen est spécialisé dans le conseil en ingénierie. En parallèle, 2023, devrait être marquée par le début de la commercialisation du nouveau parc industriel et tertiaire de 12 lots, Héméra, qui verra le jour sur environ 9 ha sur la zone de Blagnac 1. Les travaux de cons - truction devraient, eux, commencés l’an prochain.