Mobilité aérienne urbaine : le consortium TindAIR tire le bilan
Aéronautique. Un consortium, emmené par le toulousain Innov’ATM, a développé une solution pour faciliter la cohabitation dans l’espace aérien.
Comment faire cohabiter dans l’espace aérien tous ses usagers y compris les drones et autres véhicules aériens sans pilote (UAV) ? Durant deux ans, 11 partenaires de quatre pays européens, réunis au sein du consortium TindAIR (Tactical INstrumental Deconfliction And In-flight Resolution) ont mené des recherches et une série de démonstrations en vol, dans le but de mettre en place de nouveaux moyens pour assurer cette cohabitation. Sous l’égide du programme Sesar (Single European Sky Air Traffic Management Research), ce consortium composé de 30 personnes issues d’entreprises innovantes et de laboratoires de recherche de France, d’Italie, d’Espagne et du Royaume-Uni, coordonné par le toulousain Innov’ATM, s’est associé pour relever ce défi.
Deux années de recherches
À l’issue de la phase de tests, qui s’est déroulée en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, le projet TindAIR, qui a représenté un budget de 4 M€ (financé par le programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne), vient de présenter les résultats de ses deux années de recherches et de démonstrations en vol. En 2022, un an après le démarrage du projet, les tests à grande échelle, couvrant des cas d’usages représentatifs de la mobilité aérienne urbaine (UAM), ont mis l’accent sur la gestion des conflits et ont permis de valider la solution TindAIR, mise au point par le consortium. Celle-ci consiste en un lien radio respectant les standards aéronautiques européens qui permet au superviseur d’être en lien avec les télépilotes et de gérer les conflits de trajectoire en quelques secondes, grâce à un logiciel conçu spécialement pour le projet.
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Le système détecte et gère les conflits avant le vol et propose des solutions pendant le vol si besoin (changement de direction, de vitesse, d’altitude, vol stationnaire, atterrissage d’urgence). Ce système, testé pendant les démonstrations, a prouvé sa fiabilité et son efficacité. En parallèle, une étude d’acceptation sociale a été menée par le consortium. Elle a montré qu’au-delà des garanties de sécurité, des inquiétudes de meurent concernant l’impact de ce trafic aérien sur l’environnement, les inégalités sociales et sur la vie privée. Les citoyens souhaitent un trafic qui bénéficie à tous, propre et silencieux, servant avant tout à gérer les situations d’urgence et médicales.
Le consortium TindAIR est composé d’Innov’ATM (coordinateur), Aero space Valley (France), Airbus Protect (ex- Apsys, France), le Cira (Centro Italiano Ricerche Aerospaziali SCPA, Italie), Collins Aerospace (France), l’Issnova (Institute for Sustainable Society and Innovation – Italie),l’Onera (Office national d’études et de recherches aérospatiales, France), Pildo Consulting SL (Espagne), Skybirdsview (France), Skyports Limited, (Royaume-Uni), Fundacion Tecnalia Research & Innovation (Espagne).