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PrintOclock se diversifie sur le marché du livre

Services. Le spécialiste de l’impression BtoB renforce son management et va investir 3 M€ dans de nouvelles machines.

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  • Photo d'Antoine Roux
    Antoine Roux, fondateur de PrintOclock (Crédit : Gazette du Midi)
  • L'activité de PrintOclock
    PrintOclock, une entreprise spécialisée dans le web to print. (Crédit : Gazette du midi)

Explorer de nouveaux marchés (avec Clicher, service d’impression photo premium lancé en 2017, la production de masques durant le Covid, et plus récemment la création de Yogah, spécialiste français du CBD et du chanvre bien-être qui a généré l’an dernier 1,8 M€ de chiffre d’affaires), c’est depuis 15 ans l’ADN d’Antoine Roux, le fondateur de PrintOclock.

Une PME agile en croissance, spécialiste du web to print, qui a su résister aux différentes crises qui se sont succédé dans l’intervalle comme au phénomène de concentration qui bouleverse le monde de l’impression en ligne depuis quelques années avec l’émergence de mastodontes et la disparition de nombre de petits acteurs en Europe.

L’entreprise toulousaine, qui revendique aujourd’hui la place de leader parmi les indépendants français de l’impression en ligne BtoB, réalise flyers, catalogues, brochures, affiches, étiquettes, impression sur tous supports de communication, bâches, PLV, roll-ups, objets publicitaires et textiles pour des PME, associations, collectivités locales ou encore professionnels des arts graphiques, partout en France, soit 60 000 clients actifs.

Elle a bâti sa réputation sur cette promesse : livrer ses clients dans un délai très court, à j + 1. Une manière de se différencier de ses concurrents étrangers.

Engagée dans une démarche RSE, l’entreprise qui utilise des encres à base d’eau, a de fait renoncé au transport par avion pour acheminer ses 240 000 commandes annuelles.

35% de croissance en 2022

Une stratégie payante puisque PrintOclock a enregistré en cinq ans 60% de croissance (dont +35% l’an dernier), alors que le marché de l’imprimerie de labeur a décroché dans le même temps de près de 15%.

Elle a généré l’an dernier 15,9M€ de chiffre d’affaires et vise 19 M€ cette année. Pour ce faire, elle s’appuie sur un important programme d’investissement commencé l’an dernier avec l’achat de deux machines pour un montant total de 280 K€ pour son atelier de la zone de Larrieu à Toulouse.

En début d’année 2023, la PME, qui emploie aujourd’hui 80 salariés, a aussi fait l’acquisition d’une nouvelle presse à jet d’encre industrielle ultrarapide, pour un montant de près d’1 M€. D’autres investissements sont prévus : une nouvelle presse rotative et des machines dédiées au façonnage.

Le coût global de ces nouveaux investissements est de l’ordre de 3M€ sur trois ans. Ainsi outillé, PrintOclock veut en effet se développer sur le marché de l’édition indépendante et de l’autoédition pour l’impression d’ouvrages en petites et moyennes séries jusqu’à 1 000 exemplaires.


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Un nouveau relais de croissance pour Antoine Roux, qui y voit « un amortisseur de crise ». Pour faire face à la croissance de son activité, l’entreprise envisage d’agrandir ses locaux. Elle occupe une partie d’un immeuble de la zone de Larrieu et projette de récupérer le reste de la surface – aujourd’hui utilisée par le groupe Nap – soit 2200 m2 supplémentaires ce qui permettrait à PrintOclock de doubler sa surface.

L’opération devrait être réalisée d’ici 2024. En parallèle, Antoine Roux poursuit la structuration de ses équipes.

Après avoir recruté Charlène Davignon au poste de directrice du site de Larrieu, il y a quatre ans, il vient de renforcer son équipe d’encadrement avec le recrutement de ses soeurs, Fanny Roux, au poste de DRH et Isabelle Roux, à la direction commerciale grands comptes.

Ce pure player du web veut en effet développer le suivi relationnel direct avec ses gros clients et revendeurs.

Une directrice marketing et service clients, Isabelle Point, une responsable de la communication, Anne-Sophie Richard, et une directrice supply chain, Laurianne Epale, complètent le staff, mais d’autres recrutements sont projetés.

L’entreprise prévoit une dizaine d’embauches également dans les fonctions de production notamment. Les femmes représentent 54% de l’effectif de l’entreprise. « Cela va nous permettre de disposer de bases solides pour croître de manière plus sereine », assure Antoine Roux.

Le dirigeant, qui a fait réalisé un premier bilan carbone en 2020, compte renouveler l’expérience cette année.

Son objectif : dès l’an prochain délivrer à ses clients un indicateur carbone relatif à leur commande pour leur permettre de quantifier précisément les émissions générées par leurs activités d’impression.