Un nouvel équipage de l’Isae-Supaero intègre le simulateur de vie sur Mars
Spatial. Six étudiants et un alumni de l’Isae-Supaero ont été sélectionnés pour rejoindre la Mars Desert Research Station dans le désert de l’Utah aux États-Unis.
Depuis 2015, l’association américaine « Mars Society » ouvre les portes de sa station de recherche située dans le désert de l’Utah aux étudiants de l’Isae-Supaero. Pour cette nouvelle mission, six étudiants et un alumni de l’école d’ingénieurs toulousaine ont été sélectionnés. L’équipage vivra durant quatre semaines (contre trois précédemment) dans des conditions semblables à celles sur Mars, ce qui lui permettra d’obtenir un plus large panel de données issues des expériences menées.
Ces dernières, au nombre de 15, seront réalisées notamment pour le Cnes ou l’Irba (Institut de recherche biomédicale des armées). Ces expériences donneront lieu par la suite à des publications scientifiques. Le commandement de l’équipage sera assuré cette année par l’alumni Jérémy Rabineau, aujourd’hui chercheur en physiologie spatiale à l’Université libre de Bruxelles. Il apporte à la mission une caution scientifique supplémentaire. À la pointe de l’innovation et des évolutions du secteur, deux expériences menées par l’équipage intègrent de l’intelligence artificielle, technologie amenée à se développer dans les futures expéditions spatiales.
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Un dispositif mené en relation avec le Cnes, consiste à équiper un robot d’une fonction de reconnaissance vocale permettant d’échanger avec lui comme avec un membre de l’équipage. Le second dispositif, conçu par le Medes (Institut de médecine et de physiologie spatiales) en collaboration avec la société Sonoscanner, fabricant français d’échographes, est dédié à la physiologie spatiale. Il s’intéresse à la possibilité, pour les astronautes, de réaliser des échographies d’organes vitaux à l’aide d’une intelligence artificielle et de générer des images de qualité sans formation médicale.
D’autres expériences embarquées par l’équipage portent sur les facteurs humains : l’influence des paramètres environnementaux sur le stress (en collaboration avec KTH – Royal Institute of Technology, Suède), l’impact social, émotionnel, professionnel et physique des milieux extrêmes et confinés sur les humains (étude menée avec l’université de Bourgogne), etc. Certaines relèvent du domaine de la biologie, comme « Microgreen », menée avec une chercheuse de la Nasa sur la croissance rapide des plantes, « Biofinder » avec l’Université d’Hawaï, qui propose de détecter des signaux fluorescents émis par des matières biologiques, ou encore « Aquaponics » dédiée à la production alimentaire grâce à l’association de la culture de plantes et de l’élevage de poissons.