Hommes et chiffres

Bynd, la technique sans les contraintes

Technologie. Sébastien Seblin a créé l’entreprise Bynd qui développe une plateforme de mise en relation, sans code et en mode SaaS, pour une prise en main simple et rapide.

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Photographie de Sébastien Seblin
Sébastien Seblin, fondateur de Bynd (Crédit : DR)

À 37 ans, ce Mauricien pur sucre, qui a posé ses valises à Toulouse il y a près de deux décennies pour ses études, n’en est pas à sa première boîte. Serial entrepreneur digital dans l’âme, il a fondé sa troisième structure fin d’année 2021, baptisée Bynd– sa 2e agence, AppStud, spécialisée dans la conception de dispositifs mobiles, dont il est cofondateur est, elle, toujours en activité – avec l’ambition de démocratiser la création des plateformes de mise en relation.

« Dans mon activité, nous avons été confrontés à une recrudescence de demande de création de plateformes de place de marché, mais pas de budget pour les réaliser. Nous étions donc face à des clients qui avaient de bonnes idées mais pas les moyens de leurs ambitions. Or, l’enjeu est important pour les professionnels et nous sommes persuadés que l’avenir du commerce en ligne appartient aux marketplaces. C’est pourquoi, nous avons décidé de développer un outil simple d’utilisation et performant, qui permet aux entreprises et individus de créer leur propre plateforme en marque blanche sans avoir de connaissances techniques, c’est-à dire sans écrire des lignes de code. Avec notre produit, la création d’une marketplace s’effectue en une heure, ce qui constitue un réel avantage pour les professionnels qui font face à un marché compétitif », explique ce diplômé de l’IUT Paul sabatier à Toulouse et de l’Iseg.


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Quiz du fonctionnement de cette nouvelle plateforme de mise en relation, Saas, no code et clé en main ? « Nous avons pensé notre outil comme un noyau qui regroupe toutes les fonctionnalités génériques d’une plateforme de mise en relation, à savoir la création d’un compte vendeur, d’un compte particulier, la réalisation d’un paiement, la réservation liée au compte, etc. Autour de ce noyau, nous avons agrégé des modèles de marketplace concernant d’un côté les services et de l’autre, les produits, avec des spécificités liées aux deux secteurs. De cette manière, nous pouvons ajouter des fonctionnalités selon les besoins et constituer d’autres modèles », détaille Sébastien Seblin.

Une première version créée l’été dernier

Après deux ans de développement, la première version de la solution a vu le jour cet été. « La première étape de notre feuille de route était de valider notre concept. Aujourd’hui, nous comptons une dizaine de clients dont Metro France, la Fédération Française de Tennis ou encore quelques start-up. La prochaine étape est d’amorcer une phase de commercialisation fin 2023, avec pour objectif d’atteindre une vingtaine de clients. » Avant de franchir ce nouveau cap et de passer à la vitesse supérieure, le fondateur entend consolider l’architecture de la plateforme.

« Nous envisageons de finaliser notre outil à l’automne 2023 sur les conseils de nos clients afin d’aboutir à un produit qui pourra répondre à toutes leurs attentes. » En parallèle, Bynd souhaite étendre sa marketplace au mobile « Cette fonctionnalité répond à un vrai besoin de marché. En effet,70% du trafic se fait depuis un téléphone.  » Chi va piano, va sano e va lontano, est ainsi une des devises de la pépite hébergée au sein de l’incubateur toulousain Nubbo.

« J’ai souhaité, avant tout, me concentrer sur la création et le pilotage du produit, à l’inverse de certains startuppers qui se consacrent davantage à la recherche de fonds et au montage des dossiers, ce qui est très chronophage. Compte tenu de mon passif dans ce domaine, je connais les écueils à éviter et les limites de certains combats. Se focaliser sur la qualité du produit me paraissait ainsi plus judicieux. Pour l’instant, j’ambitionne de développer l’entreprise sans aller chercher de fonds externes », conclut-il. Le fondateur vise les PME/ETI, un segment sur lequel peu d’acteurs se positionnent, les fédérations, les franchises, mais aussi les offices de tourisme et les collectivités et espère atteindre 1 M€ de CA en 2025.