Dacota : le bureau autrement
Services. Avec sa femme, Kévin Alazard a repris l’entreprise montalbanaise Dacota. Tous deux mettent l’accent sur l’innovation et la création de nouveaux produits et services.
Ce sont deux partenaires de vie qui ont décidé de s’associer dans la reprise de Dacota, fabricant de mobilier de classement et de bureau ancré dans le territoire montalbanais depuis 1981. Kevin Alazard, issu d’une lignée d’entrepreneurs, a sauté le pas après une dizaine d’années dans la finance, en tant que responsable de mission chez KPMG et ancien adjoint à la direction financière de La Financière immobilière bordelaise. De son côté, sa femme, Marie-Xavière Alazard, diplômée d’un BEP en peinture, passionnée de décoration qui, après une première expérience professionnelle dans un cabinet d’architecte, s’est reconvertie dans le médical, a décidé de revenir à ses premières amours aux côtés de son mari. « Je souhaitais redonner du sens à ce que je faisais avec un produit et un outil industriel, confie le DG. Une reprise me paraissait plus judicieuse d’autant que l’entreprise a une bonne santé financière. Le premier challenge a été de comprendre le fonctionnement de l’équipe, l’humain étant important dans ma vision de dirigeant, puis l’ensemble des métiers et des process. Très rapidement, ma femme et moi avons misé sur le développement de nouveaux produits et le lancement d’une nouvelle marque. »
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Dacota, qui à sa création il y a 40 ans, était spécialisé dans le rayonnage métallique, a diversifié ses activités au fil de rachats d’entreprise successifs. Avec un catalogue fourni de mobilier de bureau et une offre d’optimisation d’espace, le fabricant et agenceur affiche 10 000 produits référencés, plus de 100 tonnes d’aciers traités par an et près de 500 clients. L’objectif du duo de trentenaires est de pousser le concept encore plus loin, avec la création d’une gamme contemporaine intégrant la notion d’écoresponsabilité. « Nous souhaitons fabriquer de façon durable et responsable. À cet effet, nous avons mis en place un nouveau circuit d’approvisionnement avec notamment trois aciéries régionales situées dans un rayon de 250 km autour de notre atelier. Le recyclage fait également partie de nos préoccupations. Soit nous réutilisons les chutes d’acier pour reconditionner du mobilier, soit nous les renvoyons chez nos partenaires. »
Une nouvelle gamme de produits début 2023
Toujours dans l’optique de moderniser les produits et l’image de l’entreprise, les repreneurs lanceront début 2023 une nouvelle gamme, intégrant du plastique recyclé. « L’environnement de travail a changé, c’est un peu devenu le prolongement de l’habitat. Il faut voir ce lieu d’activité avec un oeil nouveau. Nous ciblons notamment les collectivités, les agenceurs, les designers, les architectes, etc. », détaille le gérant. Avec ses deux nouvelles gammes, le fabricant entend séduire davantage le marché national, qui représente pour l’heure 20 % de son activité. « Nos clients BtoB sont principalement régionaux. Nous réalisons cependant une petite part de notre activité à l’export. »
La nouvelle année verra aussi naître une marque dédiée au marché de seconde vie. « Nous créons un atelier de reconditionnement dont l’objectif est de récupérer du mobilier défraîchi, le réparer, le transformer et le repositionner sur le marché de l’occasion. Nous mettons aussi en place un atelier de nettoyage de sièges de bureau », conclut Kevin Alazard. Fort d’une dizaine de collaborateurs, le Montalbanais, lauréat du programme Start du Réseau Entreprendre Occitanie Garonne, envisage de créer trois emplois supplémentaires à l’horizon 2024 et espère augmenter son chiffre d’affaires de 10% d’ici deux ans.