Daisy et ses allergies
Recherche. Huit étudiants toulousains mènent un projet de recherche sur la détection des allergies. Ils le défendront en compétition à iGEM, en octobre.
Les allergies touchent 25 à 30 % des personnes dans les pays développés et ce chiffre est en augmentation chaque année. Face à ce constat, et inspirés par l’un d’entre eux souffrant de multiples allergies, un groupe d’étudiantes et d’étudiants, Thomas Crestey, Juliette Royer, Laure Lamothe, Raphaël Fruchard et Charline Baraban de l’Insa Toulouse, Guillaume Gomez, Samy Kohil et Morgane Tassaint (absente sur la photo) de l’université Paul Sabatier, ont décidé de monter une équipe afin de proposer une nouvelle méthode de détection et de traitement des allergies. Ils sont encadrés par des chercheurs et des doctorants venant du Toulouse Biotechnology Institute (TBI-Insa Toulouse-Inrae-CNRS) et du Centre de Biologie Intégrative (CBI-CNRS-UT3 Paul Sabatier). Ainsi est né le projet Daisy, signifiant Darpin-Allergen-IgE-Screening for immunotherapY. Le système Daisy repose sur l’utilisation de bactéries conçues pour se lier spécifiquement aux anticorps (IgE) responsables des allergies en formant des agrégats facilement identifiables.
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À terme, un tel système, couplé à des approches de cytométrie en flux et microfluidique, permettra de déterminer les risques allergiques de n’importe quel patient et de proposer une désensibilisation individualisée. Les étudiantes et étudiants vont passer l’été dans le laboratoire afin de mettre en place les expériences nécessaires à la validation du projet. Le projet Daisy sera présenté en octobre 2022 lors de la compétition iGEM. Il s’agit d’une compétition internationale de biologie synthétique, lancée en 2003 au sein du MIT, et devenue un incontournable pour les meilleures écoles et universités mondiales. 374 équipes sont attendues pour le rassemblement final à Paris où tous les projets seront présentés. L’an dernier, l’équipe de Toulouse avait réussi à se hisser sur la première marche du podium avec le projet Elixio qui visait à reproduire la fragrance de la violette de la manière la plus écologique possible, faisant ainsi rayonner à l’international l’excellence scientifique française et toulousaine.