Hommes et chiffres

Informer sur l’exposition aux ondes

Electronique. Jean-Christophe Golfier a cofondé Exposum, un organisme de formation certifié sur les ondes électromagnétiques et la réglementation.

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Electronique - Exposum - Formation - Ondes
Pierre-Henri Merrer (à droite sur la photo), Pierre Riollet (au centre) et Jean-Christophe Golfier (à gauche sur la photo) cofondateur d’Exposum. (Crédit : DR)

Difficile aujourd’hui d’échapper à l’exposition d’ondes électromagnétiques. Tandis qu’une loi régit l’exposition du public en France depuis 2002, la prévention en milieu professionnel en est encore à ses balbutiements. À l’initiative du projet lancé en trio, un constat : « Pierre-Henri Merrer (à droite sur la photo), exerçait dans un laboratoire de contrôle de l’exposition humaine aux champs électromagnétiques. De son côté, Pierre Riollet a fondé une première entreprise dans le domaine de l’instrumentation scientifique. Derrière les informations, ils souhaitaient mettre en place des actions de prévention et de conseil. Je les ai rejoints dans ce projet. Nous sommes le premier organisme à prendre en compte à la fois la dimension réglementaire et le questionnement des salariés. Les parcours de sensibilisation que nous proposons sont l’opportunité pour les travailleurs à risque particulier (exposés du fait de leur travail, ceux équipés de dispositifs médicaux implantés ou non ou les femmes enceintes) de se manifester auprès de leur employeur », détaille Jean-Christophe Golfier (à gauche sur la photo),consultant en stratégie d’entreprise et cofondateur d’Exposum. De fait, la start-up, créée il y a un an, propose des outils pédagogiques en e-learning dédiés aux entreprises sur le risque d’exposition aux champs électromagnétiques.

« Nous souhaitons proposer très rapidement des modules autonomes sur notre plateforme »

« Nos outils prodiguent des messages simples à des salariés de tous corps de métiers et tous niveaux. Nous proposons quatre modules, le socle de connaissances sur les ondes électromagnétiques, le comportement des ondes avec l’environnement, l’identification des différentes sources dans le milieu tertiaire en vue de s’approprier les bonnes pratiques. L’objectif est de sensibiliser. Nous pratiquons d’abord un audit du site, nous évaluons les niveaux d’exposition par différentes mesures, nous prévoyons les risques et nous formons les salariés à des risques particuliers. » D’autant que depuis janvier 2017, avec l’entrée en vigueur d’un nouveau décret, l’employeur est tenu d’informer et de former ses salariés sur le risque d’exposition aux champs électromagnétiques. Les fondateurs, qui pour l’heure comptent une dizaine de clients dispersés dans l’Hexagone, tels que des industriels, des installateurs d’antennes relais, des communautés de communes, etc., en visent le double d’ici la fin de l’année. À l’horizon de deux ans, ils envisagent de devenir leader sur le marché français notamment sur le volet technique et réglementaire. En outre, les entrepreneurs entendent accompagner les structures qui ont des projets de réseaux 5G industriels et répondre objectivement aux questionnements que suscite leur déploiement de proximité dans les organisations.


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« Cette demande s’intensifie. Il s’agit de trouver des consensus pour ne pas freiner les projets sans pour autant rester ignorants », pointe-t-il. Exposum planche également sur un nouveau format digital de formation. « Nous souhaitons proposer très rapidement des modules autonomes sur notre plateforme, voire d’autres plateformes d’e-learning et les rendre disponibles aussi sur les plateformes des sociétés. » La pépite, qui a reçu un premier coup de pouce de la Région à hauteur de 10K€, – ce qui lui a permis notamment de tester le marché –, espère obtenir une seconde aide financière en vue de pousser son modèle et de mettre en place une solution pour « piloter, maîtriser et assurer une traçabilité dans le suivi des modules par les apprenants. L’objectif est de proposer un système plus vertueux en fonction du nombre de formations suivies », conclut le cogérant. La jeune pousse, qui vise un CA de 100K € en 2022, espère renforcer ses effectifs d’ici un an.