Loyleek, une application pour des menus plus transparents
Restauration. Joseph Diatta a créé l’application Loyleek qui permet aux utilisateurs d’avoir une transparence concernant les menus de certains établissements.
Au long de sa scolarité, un enfant aura peut-être pris plus de 2000 repas à la cantine. Connaître ainsi la constitution des menus et afficher la conformité aux nouvelles réglementations alimentaires aussi bien dans le milieu scolaire que dans les Ehpad ou encore dans les établissements hospitaliers, telle est l’ambition de Joseph Diatta qui a conçu l’application Loyleek en 2018. Après une expérience dans la gastronomie, puis dans le domaine plus confidentiel de l’ingénierie de restauration, le CEO et fondateur du groupe Ecorestauration, qui accompagne les professionnels de la restauration collective, a fait le constat que nombre d’établissements avaient souvent des difficultés à prendre en main des outils de gestions. Ceci l’a conduit à réfléchir à la conception de ses propres outils.
« J’ai développé, à la suite, une application qui permet de communiquer plus efficacement. L’objectif est d’apporter de la transparence et de répondre à des exigences environnementales. Qui plus est, notre application permet également aux collectivités et aux gestionnaires d’établissement d’afficher la conformité aux obligations de la loi Inco, laquelle oblige la mention des allergènes, et la loi Egalim qui impose notamment 50% de produits de qualité durables dont 20% issus de la production biologique », détaille l’entrepreneur. Un premier prototype, qui a vu le jour en 2018, a été testé par la Caisse des écoles de Paris centre, et s’est révélé être un succès.
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« Notre solution est compatible avec les outils de gestion, ce qui ne demande aucune saisie supplémentaire de la part de nos clients et ce qui permet une véracité dans les informations. Ce qui est affiché correspond à ce qui est réellement commandé et produit, contrairement à la plupart des applications existantes qui relèvent d’une saisie manuelle », ajoute le fondateur. La version finale en mode Saas, disponible sur le marché depuis 2020, a séduit pour l’heure une dizaine de clients, des grands comptes en majorité.
« Parmi eux, nous comptons un client qui représente 50 sites scolaires et 7000 enfants. Une dizaine de milliers d’usagers consultent le site par jour. Nous entendons atteindre le million d’usagers d’ici deux ans et une cinquantaine de clients fin 2023 », avance Joseph Diatta. Bien que les opportunités restent timides sur le territoire régional, le fondateur a, pour l’heure, déployé son outil en région parisienne, en Nouvelle-Aquitaine et en Alsace – notamment auprès d’un groupement d’Ehpad constitué de 13 établissements.
Et le fondateur, qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, envisage à moyen terme d’exporter sa solution. « Nous avons internationalisé l’outil pour approcher des clients mondiaux. Au départ, des Canadiens et des Finlandais nous ont sollicités mais nous n’étions pas encore prêts », concède-t-il. Loyleek, qui permet à la fois, un gain de temps pour les gestionnaires, une mise en lumière du travail des agents, et une transparence vis-à-vis des utilisateurs, continue d’évoluer. Dernière fonctionnalité en date : le nutriscore.
« Cependant, pour des raisons de qualité, nous ne proposons pas de fonctions personnalisées », détaille Joseph Diatta. Deux autres projets sont en préparation. Parmi eux, figure une fonctionnalité pour valoriser le coût des déchets alimentaires – en phase avec la politique de lutte contre le gaspillage alimentaire –, prévue cet automne. L’équipe, forte de six collaborateurs, a également d’autres idées dans les cartons en vue de faciliter la digitalisation et la transition écologique des professionnels, dont une plateforme qui réunira un bouquet de services. À suivre.