Hommes et chiffres

HappyPro géolocalise les prestations à domicile

Technologie. Maxime Alauzy a créé HappyPro, qui met en relation des particuliers et des professionnels pour des missions à domicile, en géolocalisant les services.

Lecture 4 min
Maxime Alauzy
Maxime Alauzy. (Crédit : HAPPYPRO)

Des plateformes qui mettent en relation des professionnels et des particuliers, ce n’est pas ce qui manque sur la toile. Cependant la jeune pousse toulousaine HappyPro, qui a intégré la première promotion d’Incoplex en décembre – lequel accompagne les start-up à impact en Occitanie –, fondée par Maxime Alauzy, affiche sa différence.

« Les autres plateformes ne proposent pas de regroupement des demandes de particuliers par secteur géographique. Cela permet de centraliser les demandes, de rentabiliser les tournées des professionnels qui interviennent à domicile, et in fine de faire des économies de temps et de carburant. Cela permet aussi aux particuliers de débourser moins car ils partagent les frais de déplacement du professionnel », explique le trentenaire, qui n’en est pas à sa première expérience entrepreneuriale.

Diplômé d’études supérieures des techniques aéronautiques et de construction automobile, il trace d’abord sa route de Paris à Valencia en passant par le Portugal, dans le milieu du sport automobile en tant qu’ingénieur bureau d’études et performance, avant de prendre le virage de l’entrepreneuriat, il y a cinq ans, dans la customisation de véhicules. Mais pendant le confinement, Maxime Alauzy a à cœur de se lancer dans un autre projet « portant des valeurs plus responsables »

Après deux ans de réflexion, il franchit le cap en mai dernier avec HappyPro et lance en septembre son site de mise en relation qui référence, pour l’heure, 11 professionnels de la région toulousaine. La start-up met en avant 14 services (pet sitting, coiffure, beauté, massage, ménage, informatique, soutien scolaire, coach sportif, photographe, jardinage, entretien de voiture), qui tendent à « évoluer en fonction des demandes ». L’objectif est de rassembler « une communauté en ligne qui devrait grandir seule à travers les réseaux sociaux ».


>LIRE AUSSI : Un coffre fort à la plage


Quid du modèle économique ? « Nous sommes encore en phase de test. Nous fonctionnons sur un système de partenariat avec les professionnels que je rencontre un par un pour m’assurer qu’ils collent aux valeurs d’HappyPro. Nous basculerons bientôt vers un système d’abonnement BtoB, complété d’une commission de 6% sur les prestations. Pour ces dernières, j’étudie les spécificités de chaque métier et j’impose les prix sur la plateforme, auxquels j’ajoute les frais de déplacement. » Bien que l’aventure n’en soit qu’à ses débuts, le fondateur en est convaincu : « le regroupement des demandes est la clé qui permettra de moins polluer et de moins dépenser. C’est aussi un moyen de redynamiser les territoires. En effet, les professionnels pouvaient auparavant hésiter à se déplacer pour un seul rendez-vous ».

D’ici quelques mois, une nouvelle version du site enrichie « d’une carte interactive avec le profil du professionnel, sa note, ses déplacements, etc. », sera mise en ligne. Pour ce faire, l’équipe s’étoffera avec un profil technique. « Avant cette étape, il est nécessaire de faire grandir la communauté en métropole toulousaine et de gagner en visibilité. À long terme, j’envisage d’étendre le concept dans d’autres villes en France ». Mais prudence. « J’ai réalisé une étude à Toulouse où j’ai sondé 40 professionnels et 80 particuliers pour avoir des retours sur le fonctionnement d’HappyPro et sur les services aux particuliers. Cette tendance ne cesse de s’affirmer », conclut Maxime Alauzy.