Hommes et chiffres

Polux développe une lampe de bureau ergonomique et inclusive

Innovations. Paul Dupeyre et Marion Guiraud ont développé une lampe de bureau nouvelle génération.

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Paul Dupeyre et Marion Guiraud. (Crédit : DR).

Le constat est clair : sept postes de travail sur 10 sont mal éclairés. Ce fait, un mauvais éclairage qu’il soit naturel ou artificiel, a indéniablement des conséquences sur la santé des yeux. Partenaires dans la vie et complémentaires dans l’entrepreneuriat, Paul Dupeyre et Marion Guiraud ont ainsi imaginé une nouvelle lampe de bureau qui s’adapte à l’environnement et à l’éclairage de la pièce permettant de réduire la fatigue visuelle et d’optimiser la vision des personnes âgées ou malvoyantes. Lui est optométriste et conférencier, expert en santé visuelle et a quelques années d’expérience au sein du centre ophtalmologique Iridis. De son côté, Marion, responsable commerciale dans le milieu immobilier, dans une agence toulousaine, l’a rejoint en parallèle dans l’aventure. La start-up Polux voit ainsi le jour en janvier 2021. « En 2019, alors que j’exerçais en magasin d’optique, je me suis rendu compte que la plupart des clients ignoraient l’importance de bien s’éclairer. J’ai ainsi voulu casser les codes par rapport au marché existant avec des produits chers et peu attractifs », explique Paul Dupeyre, diplômé d’un master en sciences de la vision à l’université Paris-Sud.


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Le néo-entrepreneur planche pendant un an et demi pour développer le produit notamment en collaboration avec l’Icam, école d’ingénieurs toulousaine, pour la partie électronique et un bureau d’études parisien pour le côté design. « Nous avons mis au point une lampe ergonomique et inclusive qui intègre un variateur d’intensité, un variateur de température de couleur, couplé à une structure en ABS matifié pour éviter les réflexions sur les bras de la lampe, le tout disponible en cinq coloris. Un diffuseur permet également de réduire le risque d’éblouissement. À côté, nous avons un étau qui permet un gain de place sur le bureau. L’objectif est ainsi de proposer une lampe qui correspond au plus grand nombre que ce soit des salariés en entreprise, des télétravailleurs, des étudiants, des personnes âgées ou des déficients visuels », détaille-t-il.

Une start-up en développement

Pour développer leur produit, les cofondateurs ont investi près de 80 K€ en fonds propres et récoltent actuellement les fruits de leurs efforts. Le duo, qui a lancé une campagne de crowdfunding toujours en cours sur la plateforme Ulule, a rapidement atteint ses objectifs. « Nous avons mis 100 lampes en précommande et notre campagne se termine le 18 juin », se réjouit le professionnel. Une aubaine, qui devait permettre à la start-up, membre de l’association La Handitech et de la French Tech Toulouse, d’impulser sa phase d’industrialisation en partenariat avec une entreprise basée à Lourdes et une autre en Mayenne.

La pépite entend faire connaître son produit via différents canaux : sa boutique en ligne qui sera lancée en septembre, les entreprises et les opticiens indépendants. « En France, sur 1200 magasins d’optique, la moitié représente des indépendants dont certains s’intéressent à notre innovation. En marge, nous allons être référencés dans le catalogue de fournitures de bureau de l’Ugap (centrale d’achat dédiée à l’achat public),ce qui devrait faciliter les ventes. » Les fondateurs entendent de fait devenir le premier acteur à démocratiser « la bonne lumière », en France, puis au-delà des frontières hexagonales.