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« Fernand Léger, la vie à bras-le-corps », jusqu’au 6 novembre au musée Soulages de Rodez

Art. Après Pablo Picasso, Yves Klein, les Japonais de Gutai, Le Corbusier, Alexander Calder, CoBrA et Chaissac, le musée Soulages accueille une grande exposition consacrée à Fernand Léger.

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« Fernand Léger, la vie à bras-le-corps », jusqu'au 6 novembre au musée Soulages de Rodez
Fernand Léger, Le mécanicien, 1918. Huile sur toile, 65 × 54 cm. Donation en 1984. Ancienne collection Jean et Geneviève Masurel, Centre Pompidou (Crédit : DR)

Attentive au choix des artistes qui ont croisé la route de Pierre Soulages, au fil d’une carrière de plus de 70 ans, l’institution ruthénoise ouvre ainsi ses cimaises à l’exposition « Fernand Léger, la vie à bras-le-corps ».

L’art dégénéré

« Pierre Soulages a découvert la reproduction d’une oeuvre de Fernand Léger pendant la guerre dans la revue de propagande nazie Signal : Léger prend alors place, avec d’autres artistes, dans « l’art dégénéré ». Il croisa effectivement Léger à Paris dans les années 1949-1950, notamment chez leur galeriste commun Louis Carré. Léger aimait l’invention et le dynamisme de Soulages, malgré sa défiance pour l’art abstrait. En juillet 1952, ils travaillèrent ensemble lors du spectacle mis en scène par Maurice Cazeneuve, joué devant le château d’Amboise, dédié à Léonard de Vinci, pour le cinquième centenaire de sa naissance, « Quatre gestes pour un génie » […]. L’amitié des deux peintres ne fut jamais démentie », explique Benoît Decron, directeur du musée Soulages.


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L’exposition « Fernand Léger, la vie à bras-le-corps » propose un ensemble d’oeuvres provenant du Centre Georges-Pompidou, du musée national Fernand Léger de Biot, du musée Matisse du Cateau-Cambresis, les interlocuteurs privilégiés du musée Soulages, mais aussi de musées tant français qu’européens, de galeries et de particuliers. Elle se propose de développer un parcours cohérent dans le temps et l’espace sur les thèmes chers à Léger, la ville, le monde du travail, les loisirs, regroupant des peintures sur toile, des oeuvres sur papier, gouaches fusains et encres de Chine, des documents et des films. « Je fais de la peinture, pas de la littérature descriptive », affirmait Fernand Léger.