Mabble, un développement à vitesse grand V sur le marché du conseil
Lancé en 2022, le cabinet de conseil d’experts indépendants toulousain s’est fait un nom dans ce marché ultra concurrentiel avec des offres sur-mesure, rapides et personnalisées à destination de toutes les entreprises quelle que soit leur taille (TPE, PME, ETI et grands comptes).
Le recours à des experts et autres prestataires extérieurs a longtemps été l’apanage des grands groupes. Mais ça, c’était avant. Désormais, grâce aux plateformes de consultants indépendants, cette excellence est devenue accessible et surtout adaptée aux besoins de toutes les entreprises quels que soient leur taille et leur secteur d’activité.
Avec un vivier de 40 consultants, dont 15 en activité opérationnelle permanente, la start-up toulousaine Mabble entend bien se faire un nom et une place dans un marché du conseil ultra concurrentiel mais aussi ultra porteur. En effet, malgré un petit coup d‘arrêt en 2020 à cause de la crise sanitaire, il a connu une croissance exponentielle au cours des 10 dernières années. Selon le Syntec Conseil, ce secteur a doublé de taille entre 2009 et 2019, et doublera encore de taille d’ici à 2031.
Solutions sur-mesure
Créée en 2022 par Sébastien Herrera, la structure ambitionne de bouleverser les standards du conseil aux entreprises avec des offres rapides et personnalisées. « Mabble a pour mission d’être un véritable catalyseur d’experts indépendants répondant aux besoins spécifiques des entreprises via des offres sur-mesure à engagement de résultat : le client ne paye que ce dont il a besoin », explique son fondateur. Lui-même consultant pendant plus de 15 ans au sein de deux grands cabinets de conseil, « j’ai vu l’impact du covid sur le monde du travail », confie-t-il avant de poursuivre :
Si l’arrêt a été brutal, la reprise d’activité a été encore plus violente. Elle a notamment provoqué une grande vague de démissions en France avec une fuite, et donc une pénurie, des talents. Beaucoup de salariés et d’indépendants étant en quête de sens dans leur travail. Cette réalité s’est heurtée à une autre réalité, à savoir un regain d’activité des entreprises et donc d’un besoin en expertise et en compétences. Mabble est née de ce constat. »
La jeune pousse toulousaine propose ainsi à ses clients un catalogue complets d’offres de services et la mise à disposition d’experts, avec « une moyenne de six jours ouvrés » entre la réception du besoin et la validation du profil, ou de la solution recherchée.
Plus que du simple achat de CV ou des missions d’intérim, « Mabble assure un rôle d’intermédiaire actif, assure Sébastien Herrera. J’aide les consultants à se lancer à leur compte et surtout, je les accompagne de A à Z. C’est-à-dire que j’identifie des clients, je négocie, je les aide dans la gestion au quotidien de leur mission et je leur offre un espace pour échanger entre eux. Notre objectif est vraiment de permettre aux consultants de se concentrer pleinement sur leur mission et la problématique de leur client. »
Rôle d’intermédiaire
Mabble, qui prend une commission de 20% sur le prix d’un consultant, s’engage également « à payer chaque mission par l’intermédiaire d’une avance de fonds afin que l’expert n’ait plus à se soucier de sa trésorerie ». Cette approche sur-mesure du conseil a déjà séduit de nombreux clients parmi lesquels de grands comptes tels que Latécoère, Oscaro Power, Scalian, Sopra Steria mais aussi de plus petites structures.
Une attractivité qui ne surprend pas Sébastien Herrera :
Ce recours aux cabinets de conseil par les entreprises répond à un double impératif de performance et de compétitivité. Pour y parvenir, elles sont obligées de définir très précisément ce qui fait la réelle valeur ajoutée du produit ou du service par rapport à la concurrence. Et cela passe par la mise en œuvre d’une stratégie du “faire ou faire faire”, autrement dit dans le choix d’internaliser ou d’externaliser une partie de leurs activités. »
Il répond aussi à un besoin croissant de flexibilité, toujours selon le PDG de Mabble : « Pas mal d’entreprises font face aussi à une croissance qui reste ponctuelle. Donc au lieu de prendre le risque d’investir dans le recrutement de deux ou trois salariés, beaucoup préfèrent sous-traiter pour pouvoir garder la main et arrêter si besoin la mission d’un consultant ou d’un prestataire extérieur. »
3 M€ de CA en 2024
Pour sa première année d’existence, l’entreprise s’apprête à clôturer l’exercice 2023 avec un chiffre d’affaires de 1 M€ et vise les 3 M€ en 2024. Pour atteindre cet objectif ambitieux, Sébastien Herrera entend renforcer rapidement son équipe pour passer de 15 à 30 consultants en activité opérationnelle. « Pour 2025, nous projetons d’en compter 50 parmi notre communauté », annonce-t-il.
En parallèle de ce développement interne, Mabble planifie aussi l’ouverture d’une agence de consulting à Bordeaux dès l’année prochaine avant de s’attaquer à l’international avec le déploiement de son activité en Allemagne et au Canada, « des pays stratégiques de par leur tissu économique composé de très nombreuses PME et ETI ».
Un développement à vitesse grand V rendu possible par le choix du business modèle décidé par Sébastien Herrera. « J’ai poussé le système jusqu’au bout, c’est-à-dire que les personnes qui m’accompagnent (chargé de recrutement, commercial…) sont aussi des indépendants. Leur rémunération dépend donc entièrement des résultats obtenus. »
Une stratégie gagnante pour Mabble qui a déjà atteint le Graal de l’autofinancement un an seulement après sa création.