Facebook : se protéger face au colosse aux pieds d’argile
Réseau. Après avoir subi la panne la plus importante de son histoire le lundi 4 octobre, Facebook est aujourd’hui soumis à des rumeurs de piratages sur les données de ses utilisateurs. Comment alors protéger vos données sur les applications du groupe et tout autre réseau social ?
Plus vous partagez d’informations en ligne, plus vous risquez d’être dans le viseur des attaquants. Certes, l’envie d’échanger avec le monde n’a rien de nouveau. Ce comportement reflète le désir humain de se connecter avec les autres. On peut donc dire que le problème ne réside pas tant dans le partage numérique mais dans le type d’informations nous pouvons partager, à moindre risque. De nombreux utilisateurs n’ont pas pleinement conscience des risques auxquels ils s’exposent en partageant des informations personnelles en apparence inoffensives sur les réseaux sociaux.
En outre, ces utilisateurs ont tendance à utiliser plus d’une application de ce type. En conséquence, les attaquants peuvent construire un profil assez riche des internautes en rassemblant des informations glanées à partir des profils et des activités sur les différents réseaux. Saturés de renseignements personnels, les médias sociaux sont devenus des terrains de chasse parfaits pour les cyber malfaiteurs.
Comment se prémunir ?
Quelles mesures prendre pour contrer les risques découlant du partage numérique excessif ? Pour commencer, vous pouvez vous assurer de bien gérer les paramètres de confidentialité de vos profils sur les réseaux sociaux. Il est important de noter que, dans la mesure du possible, il est généralement préférable de limiter le nombre de personnes qui peuvent voir ce que vous êtes en train de faire. Malgré tout, il existe toujours un risque que vos données personnelles soient exposées à des regards indiscrets. En fait, dès que vous postez quelque chose, vous n’avez aucun contrôle sur ce que les autres en font.
En gardant cela à l’esprit, vous préférerez peut-être limiter l’information que vous affichez ou téléchargez, en particulier les informations qui pourraient vous rendre vulnérable. Il vaut mieux, par souci de sécurité, vous abstenir d’afficher quoi que ce soit que vous ne voudriez pas que le public voie. Mettez-vous à la place des attaquants : l’information que vous divulguez pourrait-elle les aider à vous atteindre ? Si c’est le cas, ne la partagez simplement pas, avec qui que ce soit. Ne partagez aucune information que vous ne pourriez dire à un inconnu dans la rue. Et cela va bien au-delà de votre code confidentiel de carte de crédit.
Votre date de naissance pourrait permettre de connaître votre numéro de sécurité sociale, une vidéo dans votre jardin pourrait permettre de deviner votre adresse ou encore la photo de votre nouvelle voiture laisse apparaître votre plaque d’immatriculation… Soyez des plus sceptiques face aux inconnus qui souhaitent devenir vos amis en ligne. Idéalement, n’acceptez que les demandes d’amitié ou de connexion de personnes que vous connaissez dans la vie réelle.
Internet est truffé de fraudeurs qui ont l’intention de vous extorquer de l’argent par le biais de toutes sortes de stratagèmes. Ou ils peuvent simplement cambrioler votre maison après que vous ayez annoncé votre départ en vacances au monde entier, laissant votre demeure vide et donc, vulnérable. Il s’agit au fond d’un problème entre êtres humains, malveillants ou victimes. La clé réside dans votre sensibilité à la sécurité et dans l’équilibre que vous trouverez dans votre partage d’informations. Nous sommes des êtres sociaux, mais socialisons de façon responsable.