Les start-up toulousaines ont levé plus de 118 M€ au premier semestre 2024
Investissement. L’association French Tech Toulouse vient de dévoiler les résultats de son dernier baromètre des levées de fonds sur le territoire. Et bonne nouvelle : la tech toulousaine a démontré encore une fois sa résilience face à un écosystème tech chahuté au niveau national.
En 2023 les start-up haut-garonnaises avaient réussi à lever plus de 220 M€ dans un contexte économique morose marqué par les conséquences de la guerre en Ukraine : inflation, hausse du coût des matières premières, flambée des prix de l’énergie…
Une conjoncture difficile qui avait refroidi les investisseurs. À l’échelle nationale, les levées de fonds avaient en effet chuté, passant de 14,7 Mds€ en 2022 à 8,5 Mds€. Cette tendance baissière se poursuit depuis le début de l’année 2024. Lors de ce premier semestre, 365 start-up ont levé plus de 3,8 Mds€. Un chiffre en légère baisse par rapport au premier semestre l’an passé (4,1 Mds€), comme le rappellent nos confrères de Maddyness dans un article publié le 3 juillet dernier.
À l’inverse de la tendance nationale, la tech toulousaine démontre une fois de plus sa résilience. C’est en tout cas ce qui ressort du dernier baromètre Toulouse Tech Index, publié le 10 juillet 2024 par la French Tech Toulouse, un collectif d’entrepreneurs engagés aux côtés des start-up à haut potentiel du territoire.
Ainsi, au premier semestre 2024, plus de 118 M€ ont été levés sur un total de 14 opérations, dont trois supérieures à 10 M€. « Malgré un début d’année plutôt ralenti, nous sommes ravis de voir que le premier semestre présente des résultats intéressants, à l’image de 2023. Nous sommes impatients de voir si cette tendance se confirme bel et bien sur le deuxième semestre », explique Frédérick Roques, vice-président en charge de la finance au sein de La French Tech Toulouse et directeur financier de Genoskin.
Les levées de fonds du 1er trimestre 2024
Aloen / 410 000 € : fondée en 2023 la start-up est implantée à Labège. Elle a développé un logiciel qui vise à optimiser les interactions entre les entreprises et leurs clients. Cet outil permet de former les téléprospecteurs et apporte une solution adaptée en fonction du profil de l’entreprise et de ses besoins.
PassPassion / 600 000 € : spécialisée dans la formations des acteurs de l’artisanat, PassPassion s’adresse à tous les métiers. Née en 2020 de l’idée d’un ingénieur en aérospatial en recherche de reconversion, l’entreprise a développé deux solutions : des stages de loisirs et des formations professionnalisantes pour donner le goût de l’artisanat.
Le Drive Tout Nu / 1,3 M€ : la start-up est née d’une ambition, celle de retirer le maximum de plastique des produits achetés par les consommateurs pour arriver au zéro déchet. Comment ? Grâce à des points de collecte où les produits sont vendus en vrac, dans des bocaux à ramener lors de la commande suivante. Il y a quelques semaines, ses co-fondateurs Pierre et Salomé Géraud ont inauguré le tout premier supermarché zéro déchet de France dans la zone commerciale de Labège.
Hoope/ 500 000 € : depuis 2018, la jeune pousse fait concurrence aux marques historiques de l’agroalimentaire sur le marché de la nutrition, de la santé et du bien-être. Elle développe des produits comme de la pâte à tartiner, des boissons végétales ou encore des biscuits à base de spiruline. Des produits que l’on retrouve aujourd’hui dans plus de 2000 enseignes de la grande distribution.
Kotzilla / 1,925 M€ : créée en 2017, la start-up a créé et développé « Koin », une technologie open-source pour développer des applications multi-plateformes robustes. Elle a également lancé récemment « Cloud-Inject », une solution puissante d’aide à la maintenance d’applications développées avec la technologie Koin.
Batconnect / 3 M€ : Créée en 2019 par Jérémy Dulout, la pépite toulousaine fabrique des batteries au lithium-ion connectées avec zéro maintenance grâce à son système de monitoring. Celui-ci permet de collecter des données d’utilisation et de les transmettre en temps réel aux gestionnaires : géolocalisation, état de performance, autodiagnostic, configuration logicielle à distance…
Les levées de fonds du 2ème trimestre 2024
One Stock / 72 M€ : créée en 2010, l’entreprise édite une suite logicielle d’unification des stocks (entrepôts, points de vente…) destinée aux acteurs du retail qui souhaitent optimiser la gestion de leurs commandes, réduire les ruptures de stocks et booster leurs ventes.
Infinite Orbits / 12 M€ : l’entreprise fondée en 2017 a développée une solution qui lui permet d’être un acteur compétitif dans le domaine du pilotage d’engins spatiaux en orbite. Cet outil offre tous les services dont ont besoin les opérateurs géostationnaires pour la gestion de leur appareils sur toute leur durée de vie.
Nanomade/ 3 M€ : lancée en 2009, elle est spécialisée dans les nanotechnologies appliquées aux capteurs tactiles. Elle conçoit et fabrique des capteurs de déformation.
Sirea / 1,8 M€ : basée à castre dans le Tarn, la pépite créée en 1994 a pour mission d’apporter des solutions de pilotage innovantes et performantes dans le domaine de l’électricité. Parmi ses solutions, elle propose des outils automatisés pour mesurer et optimiser les consommations électriques.
Isybuy / 10 M€ : fondée en 2016, l’entreprise révolutionne la gestion des achats dans les entreprises avec le développement d’une solution Source to Pay qui digitalise tout le processus d’achat. Destinée aux entreprises de taille intermédiaire, Isybuy permet d’améliorer l’efficacité du processus d’achat ainsi que sa transparence.
VorteX-io / 2,9 M€ : spécialisée dans la surveillance hydrologique, la jeune pousse créée en 2022 combine deux solutions pour lutter contre les inondations : une micro-station hydrologique connectée inspirée de la technologie spatiale et une plateforme web nommée Maelstrom qui offre aux clients une multitude de services de surveillance.
BOYDSense / 7 M€ : avec sa solution de mesure non invasive et abordable, la medtech révolutionne le domaine de la santé. Elle propose des appareils d’analyse respiratoire portatifs qui permettent de mesurer le taux de glucose dans le sang. Fondée en 2015, elle ambitionne même d’utiliser l’haleine pour détecter des maladies comme le cancer ou l’asthme.
BWI / 2 M€ : spécialisée dans la surveillance des réserves d’eau dans le monde, Blue Water Intelligence réunit des données in situ des observations spatiales et de l’apprentissage automatique pour alimenter et renforcer les modèles hydrologiques et hydrodynamiques.